Lors d'une réunion publique vendredi à Cannes, le Sarthois François Fillon a sévèrement attaqué François Hollande, qui "a peut-être été élu président" mais n'a "jamais été chef de l'Etat", et dont le départ est selon lui la première condition du rétablissement de l'autorité en France.
"François Hollande n'a jamais eu d'autorité et c'est bien le drame. Il a peut-être été élu président de la République mais il n'a jamais été chef de l'Etat. Il n'a jamais réussi à exercer cette autorité que l'on attend du chef de l'Etat", a déclaré François Fillon devant quelque 400 personnes venues l'écouter dans le feutré Palm Beach de Cannes."Souvenez vous Leonarda, ce dialogue en direct avec une jeune femme sans papiers qui a d'une certaine façon ridiculisé et abaissé la fonction présidentielle", a énuméré François Fillon avant de reprocher à l'exécutif sa gestion du dossier du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
"Si vous ajoutez à cela le dernier épisode où on apprend dans le fameux livre ("Un président ne devrait pas dire ça", NDLR) que François Hollande, le soir, autour d'une bouteille de Bourgogne, confie à des journalistes des secrets d'Etat, leur parle d'opérations secrètes conduites par les services de renseignement, leur donne même les plans de frappe de l'armée française pour une opération qui n'a pas eu lieu, on se dit que vraiment la présidence de la République est tombée bas, et qu'il est temps de la restaurer", a poursuivi l'ancien Premier ministre.
"Il y a une deuxième condition pour restaurer l'autorité de l'Etat, je sais qu'elle est un peu polémique mais moi, on ne me changera pas : il faut des dirigeants irréprochables pour diriger notre pays. Irréprochables", a ajouté, très applaudi sur ce point, François Fillon, qui avait ciblé sans le nommer Nicolas Sarkozy lors de sa rentrée politique en lançant: "qui imagine le Général de Gaulle mis en examen ?"
A son assistance, François Fillon a lancé : "qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ? Vous êtes venu soutenir un candidat dont les médias ont déjà décidé depuis longtemps qu'il ne pouvait pas être élu à la primaire. Les médias ont décidé d'organiser le match, ils ont choisi les deux candidats qui doivent être en tête", Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.
La primaire ouverte de la droite, première du genre en France, se tient les 20 et 27 novembre.