Le Premier ministre de Nicolas Sarkozy annonce ce matin sa candidature à la Primaire UMP et "rien ne le fera reculer" pas même sa dernière place dans les sondages des sympathisants du futur Parti Républicain. Il est crédité aujourd'hui de 4% des intentions de vote.
"Je suis candidat"
Les candidats à la Primaire présidentielle de l'UMP ont jusqu'au 9 septembre pour se déclarer. François Fillon n'attendra pas la date limite pour le faire. Ce matin, sur son blog puis sur l'antenne de BFMTV et dans une longue interview à l'hebdomadaire Le Point (article payant), le locataire de l'hôtel de Matignon sous le mandat de Nicolas Sarkozy, le répète sur tous les tons il est "candidat", sur fond d'éternelle "rupture".Je suis candidat pour porter un projet de rupture et de progrès autour d'une ambition: faire de la France la première puissance européenne en dix ans.
Au début du mois de mars, l'ancien homme fort de la Sarthe et de la droite dans la région Pays de La Loire, nous avait prévenu dans le quinzomadaire Society son ambition était avant tout pour l'Elysée et attention, "Je n'ai pas l'intention de rester dans la vie politique si je ne réussissais pas à me faire élire en 2017", lançait il goguenard.
Il est le troisième homme, après Alain Juppé et Xavier Bertrand, qui au sein de la famille "républicaine" est sorti du bois , pour des primaires qui auront lieu le 20 et 27 novembre... 2016.
"Je ne tremblerai pas"
Droit dans ses bottes, le député du VIIème arrondissement de Paris, a un programme présidentiel proche de la feuille de route d'un Churchill en pleine Blitzkrieg, du sang et des larmes, en 10 mesures d'urgence pour redresser le pays. Suppression des 35 heures, retour au 39 heures, âge légal de départ à la retraite porté à 65 ans, élargissement de l'assiette fiscale, hausse de la TVA sur les taux supérieurs sont une partie des mesures choc. En tenant un tel discours de vérité aux Français et en priorité aux sympathisants de feu l'UMP, l'ancien Premier ministre, veut aller plus loin que lors du mandat Sarkozy.Le programme de 2007 était-il à la hauteur du défi à relever? À l'évidence, il ne l'était pas
Fillon l'assure, il ne tremblera pas pour voir son programme appliqué. Aujourd'hui, selon un sondage Odoxa pour Itélé, il est crédité de seulement 4% des intentions de vote des électeurs de la droite républicaine à la primaire. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé font la course en tête avec respectivement 70 et 18% des suffrages attendus sur leur nom.