JO de Paris 2024 : "C’est fou ce qu’on vit", cette famille a cassé sa tirelire pour vivre son rêve olympique

Près de 25 000 personnes fourmillent chaque jour entre les stands du Club France à Paris, la plus grande Fan zone des JO dans l’hexagone. Rencontre avec une famille sarthoise venue y célébrer les valeurs du sport.

C’était le week-end d’une vie.

Julian est au premier plan d’une longue haie d’honneur. Ce dimanche 28 juillet, rien ne semble le préoccuper, si ce n’est de taper dans ses mains au rythme de la Marseillaise spontanément lancée par un supporter à côté de lui.

Avec sa famille, le jeune homme acclame les héros du jour : l’équipe de France masculine de rugby à 7, venue célébrer son sacre olympien au Club France.

La veille, les cinq membres de la tribu étaient au Stade de France pour encourager les hommes de Jérôme Daret. Bleu, blanc, rouge sur les joues, ils ont quitté Ancinnes, leur petit village sarthois, le jour même. En route, dès 5 h 30 du matin, ils n’avaient qu’une idée en tête : "célébrer ce qui nous unit : le sport et ses valeurs", fixe d’instinct Denis, le père.

Il faut dire que la famille ligérienne a tout d’une petite délégation française. Entre une mère handballeuse, un père ancien capitaine de badminton, deux filles respectivement triathlète et gymnaste, puis un fils ceinture noire de judo ; ils pourraient presque organiser leur propre olympiade d’été.

Paulin Riva, Aron Grandidier, Antoine Dupont…

À côté de son frère, Léonie ovationne, elle aussi, les rugbymen qui défilent. Paulin Riva, Aron Grandidier, Antoine Dupont… Elle les applaudit tous, sans exception. "On n'a pas la chance de les voir tous les jours", lâche la jeune fille, émue. Ce jour-là, elle fête ses 20 ans. "Un anniversaire dont je me souviendrai toute ma vie."

Tee-shirt Paris 2024 sur le dos, Gaëlle, la maman, se déhanche sur la musique qui accompagne l'arrivée des bleus. "C’est fou ce qu’on vit, l’ambiance est incroyable", glisse-t-elle tout en les regardant faire leur désormais célèbre chorégraphie.

Voilà plusieurs mois que la famille avait programmé son week-end. Au menu : une journée de rugby à 7 puis une autre au Club France avant de la finir à Roland Garros. "Quand on a acheté les billets, on ne savait pas sur quelles équipes on allait tomber… Quelle belle surprise d’assister à la première victoire olympique française", se réjouit encore Gaëlle.

D’autant plus que le plaisir continue. Dans quelques heures, les cinq Ligériens pourront voir la porte-drapeau américaine et championne en titre du double féminin à Roland-Garros, Coco Gauff.

Les JO c'est un budget, mais ça n’arrive qu’une fois dans une vie

Denis

Père de la famille sarthoise

De quoi faire quasiment oublier, le coût d’un tel week-end. "C’est un budget, mais c’est un événement qui n’arrive qu’une fois dans une vie", lance Denis. 

Entre des billets allant de 24 à 980 euros, les dépenses liées aux transports et aux logements ; le prix d'un week-end aux Jeux de Paris grimpe vite. Une réalité qui amène à laisser quelques sièges vides dans les stades. 

Profiter au maximum

Avant de se rendre sur les célèbres courts de Roland Garros, la famille promet de profiter de chaque stand du club France. Entre initiation au tir à l’arc, beach-volley et défi de battre du temps de réaction de Sasha Zhoya au départ d'un 100 mètres, il y a de quoi occuper une journée dans le parc de la Villette.

Il leur faudra profiter de chaque seconde parce qu’une telle journée passe vite. Quoique l’aventure olympienne des cinq Sarthois ne s’arrêtera pas à la capitale. Dans quelques jours, ils prolongeront l’expérience en terre lilloise pour assister à un match de handball.

"On veut profiter au maximum des JO", lâche Florianne, la benjamine qui sera également dans les tribunes de la Beaujoire, à Nantes, le 8 août prochain. Au programme : une nouvelle médaille à admirer puisqu'elle assistera à la petite finale du football masculin. 

► Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv 

► Suivez toutes les épreuves des JO de Paris 2024 sur notre plateforme france.tv/Paris-h24