La 46e édition des 24 Heures du Mans ouvre le bal samedi de la nouvelle saison d'endurance moto (EWC). le team Yoshimura-SERT-Motul vise avec Suzuki une troisième victoire consécutive sur l'épreuve.
La piste du circuit Bugatti, longue de 4,185 km, accueille ce week-end la première des quatre étapes du championnat du monde.
Le team Yoshimura-SERT-Motul sera au départ de cette 46e édition avec 53 autres équipages. L'équipage a pris la pole position provisoire au terme de la première manche qualificative qui s'est déroulée jeudi après-midi.
"Un gars sérieux, sympa et robuste sur la moto"
L'an dernier, le trio composé des Français Gregg Black et Sylvain Guintoli et du Belge Xavier Siméon avaient remporté l'épreuve au guidon de leur Suzuki.
Ce trio sera cette année 100% tricolore avec le retour d'Etienne Masson en lieu et place de Siméon. Vainqueur de l'épreuve en 2015, Masson est "un gars sérieux, sympa et robuste sur la moto", a expliqué à l'AFP Damien Saulnier, directeur technique du SERT.
Le Sarthois croit en une potentielle troisième victoire au Mans, qui constituerait "le gage d'un travail bien fait, de réussite, de performance, de rigueur". Mais encore faut-il "que cela arrive au bout car il y en a d'autres qui la veulent !"
Le casse-tête Suzuki
Après l'édition 2022, le SERT a aussi connu un été mouvementé, rythmé par les annonces de Suzuki de quitter le championnat de MotoGP puis celui d'endurance.
"On nous avait dit que l'endurance allait être préservée, et finalement non", se souvient Saulnier. Aujourd'hui, "il y a toujours une aide de Suzuki mais plus de façon officielle".
"Cela ne m'empêche pas de dormir la nuit mais en revanche si je me réveille, j'ai du mal à me rendormir", poursuit-il, car "derrière il y a un vrai engagement humain, financier, matériel".
"On doit prouver à Suzuki que l'on sait faire les choses correctement", et cela pourrait passer par une première place à l'arrivée dimanche.
Mais les prétendants à la victoire sont nombreux cette année encore.
Champion du monde en titre d'endurance, le F.C.C. TSR Honda France fera partie des habituels favoris, après avoir remporté les éditions 2018 et 2020. En cas de succès, le constructeur japonais pourrait revenir à hauteur de Suzuki et Kawasaki (chacun 14 victoires au Mans).
Honda en N°1
La Honda N.1, qui concourt elle aussi au sein de la catégorie reine de l'EWC, sera pilotée par l'Australien Josk Hook et les Français Mike Di Meglio et Alan Techer.
"On se sent bien, on a fait de bons essais. L'équipe faisait déjà partie des protagonistes attendus (avant son titre de champion du monde EWC de 2022, NDLR), mais on voit d'autres équipes se renforcer", commente Di Meglio.
Toujours en catégorie reine, l'équipe autrichienne du Yart et sa Yamaha, deuxième en 2022 après avoir décroché la pole, sera de la partie, tout comme le Team Kawasaki Webike Trickstar et son pilote français Randy de Puniet.
De son côté, le Motorrad World Endurance Team aimerait, avec sa BMW, enfin inscrire une moto de constructeur européen au palmarès du Mans, à l'instar de l'ERC Endurance-Ducati, équipée par la marque de Borgo Panigale, près de Bologne.
Co-détenteur du nombre de victoires au Mans, Gregory Leblanc (5) courra pour le Tati Team Beringer Racing aux côtés de Hugo Clere et Baptiste Guittet
Dans la catégorie Superstock (34 motos), qui réunit les machines les plus proches des motos de série, le Team 18 Sapeurs Pompiers (Yamaha) tentera de conserver son titre. Deux équipes concourront enfin dans la catégorie Experimental, dont les motos ne sont pas homologuées pour le championnat du monde.
Avec Agence France Presse