Allonnes, près du Mans : les jardins familiaux, un carré de bonheur à cultiver

Les jardins familiaux d'Allonnes, près du Mans... les amoureux du potager y louent une parcelle et cultivent leurs légumes. L'occasion de faire de belles rencontres en cette période de confinement.

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Un carré de bonheur pour une dizaine d'euros par mois. En cette période de plants et semis, Isabelle, Ishan ou Joël sont à l'ouvrage.

Jean, lui fait sa tournée d'inspection. Le virus du jardin familial, il l'a attrapé tout petit.

"J'ai toujours été habitué à ça, dit-il, mon père était un excellent jardinier.".

Dès qu'il y a un petit brin d'herbe, il faut que je l'enlève

Jean, jardinier amateur

C'est nickel aussi chez Ishan. Un jardin au carré. Il récoltera son ail en juillet et le reste suivra.

"Après, au mois d'août, les patates. Bientôt on va mettre les haricots, aubergines, concombres, énumère-t-il, ça va être fait dans le mois prochain".

Chacun ses méthodes. Isabelle, elle, se cale sur le calendrier lunaire.

"Je regarde ça sur internet  parce que les lunes je ne les connais pas bien, explique Isabelle, il y a des jours où on peut planter, des jours où on peut semer, des jours pour les fruits, des jours pour les feuilles, des jours pour les racines et des jours pour les fleurs".

Joël maîtrise. Et pour cause, il a fait toute sa carrière comme jardinier.

"Quand je me suis installé sur Allonnes, j'ai pris une parcelle en 2005. En 2009, j'ai pris une deuxième parce que j'étais en retraite, raconte Joël, on a besoin de sortir, surtout en ce moment", et, en plus, on retrouve les copains.

"On crée de l'amitié avec nos petits jardiniers à côté, on discute, on passe un peu plus de temps, surtout que l'année  2020 avec le covid, ça n'a pas été une année très formidable, explique Patrice, ce qui nous a permis de créer du lien entre nous. Et ça, ça fait du bien".

Travailler au grand air, oublier la pandémie aux jardins familiaux. Le décollage est assuré.
 

Une économie moyenne de 1 500 euros pas an

Les jardins familiaux, d'abord appelés jardins ouvriers, ont été créés à la fin du 19e siècle. C'est l'abbé Jules-Auguste  Lemire, alors député-maire d'Hazebrouck dans le nord de la France, qui fonde la Ligue française du Coin de Terre et du Foyer en 1896, facilitant l'accès aux parcelles pour ses administrés.

Ces parcelles sont mises à disposition des particuliers par les municipalités par le biais d'associations qui les gèrent. La Fédération Nationale des Jardins familiaux et Collectifs (F.N.J.F.C.) regroupe ces associations.

Selon une étude de 2018, c'est la qualité des fruits et légumes produits qui incitent les jardiniers en herbe à cultiver leur parcelle. L'aspect économique n'est cependant pas à négliger, les économies réalisées sont fluctuantes, toujours selon cette même étude, mais sont en moyenne de près de 1 500 € par an. Cette estimation se base sur les prix moyens du commerce bio en haute saison. Mais elle ne prend pas en compte les dépenses engagées par les jardiniers ni même leur temps passé à jardiner.

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