Le quarantième festival national d'accordéon a rassemblé plus de 800 personnes ce week-end des 2 et 3 mars à Mulsanne, au sud du Mans. Sur scène, les jeunes accordéonistes ont fait sensation par leur maitrise de l'instrument.
Sur la piste de danse, les couples enchainent les valses, les paso-doble et même quelques rocks, emportés par le son bien connu de l'accordéon, un instrument inventé en 1829. Deux siècles plus tard, il continue d'emporter les danseurs.
Face à eux, sur la scène, Adèle Martin et Maxime Crosnier, seize ans tous les deux, maitrisent à la perfection leur instrument.
Ils ont troqué le clavier de téléphone pour le piano à bretelle, une passion née dès leur plus jeune âge, transmise par leurs grands-parents.
"Mon grand-père amenait l'accordéon aux repas de famille, pendant les vacances, à force, on adore !", confirme Adèle. À travers l'accordéon, on peut transmettre beaucoup d'émotions, et puis je trouvais ça rigolo d'appuyer sur l'accordéon, sur des boutons, tirer, pousser."
"Mes grands-parents m’ont fait regarder des DVD quand j’étais petit et ça m’a tout de suite plu", ajoute Maxime.
Un instrument de la culture populaire
Les deux jeunes musiciens couvrent un répertoire très large, "le plus diversifié possible pour plaire à tout le monde", explique Maxime.
"J'aime beaucoup faire de la variété française et aussi du musette, bien évidemment, et du rock. Ce n'est pas très commun, mais j'aime bien", poursuit Adèle.
Depuis 40 ans, l’accordéon est mis à l’honneur en Sarthe, un festival porté par Daniel Pichon, lui-même accordéoniste.
"On transmet surtout une culture populaire, explique le fondateur du festival. On s’aperçoit que même si notre clientèle est plutôt ancienne, il y a quand même un renouveau, des jeunes de 60 ans, jamais en dessous de 50 ans !"
"Le bonheur des gens sur la piste, c’est extraordinaire. Je suis émerveillé quand je vois les sourires dans les yeux !", ajoute le septuagénaire.
L’emblématique instrument d’une dizaine de kilos continue de faire vibrer au rythme des années. Peu importe l’âge, il n’est jamais trop tard pour apprendre à valser.
Reportage d'Esther Abitbol, Christelle Massé et Valérie Brut