28 détenus ont refusé de regagner leurs cellules à l'issue de leur promenade ce samedi 21 mars. Les Équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) ont été déployées sur place pour rétablir l'ordre.

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Aux alentours de 17 heures samedi 21 mars, à la fin de leur promenade, 28 détenus ont refusé de regagner leurs cellules. Ils ont cassé des grilles et se sont alors retrouvés en "zone neutre", entre la promenade et le mur d'enceinte de la prison, selon une source syndicale de Snepap-FSU.
Il ne s'agit pas des mêmes personnes à l'origine de la mutinerie du vendredi 20 mars.

Pour rétablir la situation, les Équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) sont intervenues. Une vingtaine de personnes ont été déployées de Rennes, toujours selon une source Snepap-FSU.
À 20 heures, la situation était en cours de rétablissement.
 


Les revendications des détenus ayant pris part à la mutinuerie de ce samedi 21 mars ne sont pour l'heure pas connues.
Aucun personnel pénitentiaire n'a été blessé.

Deux mutineries en deux jours

Vendredi 20 mars déjà, la maison d'arrêt du Mans-Les Croisettes avait été le théâtre d'une mutinerie. Vers 16h45, 28 détenus avaient refusé de rejoindre leurs cellules après leur temps de promenade, a rapporté une source syndicale de Snepap-FSU.

Après une heure de négociations entre le personnel et les détenus, ces derniers avaient finalement accepté de regagner l'intérieur de la maison d'arrêt vers 18h30. Les détenus sont inquiets pour leur santé puisque l'espace confiné des établissements pénitentiaires est propice à la propagation du coronavirus.
 

Les détenus inquiets du coronavirus

Des mutineries ont déjà éclaté dans plusieurs prisons françaises notamment à Grasse (Alpes-de-Haute-Provence) le 17 mars ou Reims le 18 mars.

Dans ces deux cas, les détenus souhaitaient protester contre la décision prise par la ministre de la Justice Nicole Belloubet de suspendre l'accès aux parloirs pour se prémunir contre le risque de contagion du coronavirus. Paradoxalement, ils font part de leur inquiétude quant au respect des mesures de confinement imposées par le gouvernement, difficilement appliquable en milieu carcéral.

 
À Grasse, l'incident a éclaté le mardi 17 mars à la maison d'arrêt sans faire de blessés. Des détenus sont parvenus à passer d'une cour de promenade à une autre en dégradant des grillages. Le calme est revenu peu après 13h30.

En début de semaine dernière, une cinquantaine de détenus de la prison d'Angers refusaient de réintégrer leurs cellules après la promenade pour protester contre la suspension des parloirs. Ils ont regagné de force leurs cellules dans la soirée après l'intervention du groupe d'intervention de l'administration pénitentiaire.
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