Dans le village d'Evaillé, en Sarthe, une coiffeuse qui en pince pour l'histoire de son métier a créé son petit musée. Imaginez, la permanente d'il y a 100 ans... pas vraiment l'instant détente d'aujourd'hui.
C'est l'une des pièces phares de la collection de Christelle... Difficile à croire, mais le premier appareil à permanente a fait sensation dans les salons de coiffure d'après-guerre. Avant d'être interdit à la vente : trop dangereux et trop douloureux...
Dans sa maison, Christelle a disposé ses objets, chinés dans des brocantes et au gré des rencontres. Un petit musée improvisé qui retrace l'histoire de son métier.
"Dans ma tête ce n'était pas l'histoire d'une collection, c'était l'histoire d'une passion", explique Christelle, "en brocante, on trouve les petites pièce du genre les fers à friser, les cuirs pour affûter les coupe-choux (...) les petits fers à moustache, ça c'est un petit peu plus rare", ils servaient à "retravailler la moustache pour lui donner sa forme."
Des moustaches mais aussi des barbes. Car, à l'origine, le coiffeur était également barbier-perruquier. Tout un savoir faire avec lequel Christelle tente de renouer.
"A mes tout débuts, il y a trente ans, on rasait encore les hommes au coupe-chou mais ça s'est perdu un petit peu. On revient à la mode du coiffeur homme barbier."
Dans son salon de coiffure, situé dans le village d'Evaillé, les appareils sont plus modernes. Mais cela n'empêche pas Christelle de s'essayer à la coiffure d'époque, comme avec cette mise en pli crantée.
"Savoir faire un cran, si on va dans le concours, si on va dans la coiffure historique, la coiffure pure et dure, c'est une base du travail du cheveu, c'est quelque chose qui se perd un petit peu", déplore Christelle, qui tente de ne pas perdre la main.
Des techniques vintages auxquelles elle aimerait redonner vie en ouvrant un jour son propre musée de la coiffure.
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