Vendredi, deux militaires du 2e RIMA du Mans en mission Vigipirate seront jugés à Chambéry en comparution immédiate, après avoir menacé plusieurs personnes avec un fusil d'assaut à la suite d'une altercation à la sortie d'une discothèque de la ville.
Les deux militaires qui font partie du 2e régiment d'infanterie de marine (RIMA) du Mans, sont poursuivis pour "violences volontaires avec armes, port d'armes de catégorie A et outrage." Il seront jugés ce vendredi, à Chambéry, en comparution immédiate.
Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche dans cette ville de Chambéry... Alors qu'il est hors service, un militaires, un première classe âgé de 22 ans en mission Vigipirate dans la ville, se fait violemment frapper alors qu'il tente de séparer des protagonistes d'une rixe à la sortie d'une discothèque. Fortement alcoolisé, il va chercher du renfort auprès de camarades puis revient dans le centre-ville accompagné d'un sergent de 30 ans. Tous les deux sont alors armés d'un Famas (fusil d'assaut) et habillés en civil... Ils menacent alors plusieurs personnes avec leur arme. La police est dépêchée sur les lieux. A leur arrivée, le 1ère classe insulte et menace les forces de l'ordre avec son fusil, avant d'être désarmé par ses compagnons, selon les précisions du procureur, Thierry Dran.
Le parquet avait requis le placement en détention provisoire des deux militaires, appartenant au 2e régiment d'infanterie de marine (2e RIMA) du Mans, dans l'attente de leur jugement en comparution immédiate. Le juge des libertés et de la détention a finalement décidé du placement en détention du première classe mais du placement sous contrôle judiciaire du second suspect qui a le grade de sergent.
Jean-Yves Le Drian "implaccable"
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a condamné dans un communiqué "avec la plus grande fermeté" le comportement des soldats en cause.Au vu des faits établis par l'enquête judiciaire, Jean Yves le Drian tirera les conséquences qui s'imposent sur le plan disciplinaire et il ministre sera implacable"
Communiqué du Ministère de la Défense
"Il s'agit là de cas isolés qui ne doivent en rien entacher l'engagement des 7.000 à 10.000 soldats de l'opération Sentinelle, déployés en permanence depuis un an, afin d'assurer la sécurité des Français sur le territoire national", a-t-il ajouté.
Un troisième militaire, qui avait été également placé en garde à vue, a été laissé libre, faute de charges suffisantes.