Les 12 juin prochain aura lieu le premier tour des élections législatives 202 afin d'élire nos futurs.es député;tés. France 3 Pays de la Loire en partenariat avec France Bleu et la presse quotidienne régionale vous propose de suivre un débat avec les principaux candidats de la Sarthe.
Six candidats représentant leur groupe politique et de différentes circonscriptions de la Sarthe débattent en plateau :
- Ghislaine Bonnet (1e) NUPES - LFI
- Sébastien Buard (4è) Reconquête !
- Raymond de Malherbe (4e) - Rassemblement National
- Béatrice Latouche (3e) DVD - Soutien Les Républicains
- Eric Martineau (3e) - Renaissance
- Christophe Counil (suppléant 2e) - Parti socialiste
Ce débat est animé par Virginie Charbonneau et Alexandre Chassignon (France Bleu Maine) et traite de 3 thèmes.
Arjowiggins, vous, député.ée, qu’auriez-vous fait ?
En mars 2019, le site Arjowiggins de Bessé-sur-Braye.était placé en liquidation judiciaire. 568 salariés ont ainsi été licenciés. Qu'auraient fait les candidats s'ils avaient été élus à ce moment-là ?
"Aujourd'hui je pense que nous avons fait le travail, en tout cas les élus locaux estime Béatrice Latouche, candidate sur la 3e circonscription qui est celle de Bessé-sur-Braye, Manikheir aujourd'hui s'installe"
Il faut soutenir les salariés qui ont perdu leur emploi, soutenir aussi le territoire
Béatrice LatoucheCandidate 3e circonscription
"On aurait été sur le terrain, réfléchir avec les porteurs de projet, savoir pourquoi il y a cette fermeture, estime Béatrice Latouche, l'idée première c'est d'être sur le terrain avec les élus locaux".
Raymond de Malherbe rappelle que "c'est le canton de monsieur Le Mener, président du conseil départemental", mettant en cause les différents partis, sans préciser ce qu'il aurait fait en tant qu'élu.
"Pascale Fontenelle (la députée sortante) a toujours tout fait avec Christelle Morançais (la présidente de région) pour trouver des solutions, maintenir l'activité sur Arjowiggins, estime Eric Martineau, elle a fait le travail".
Pour Ghislaine Bonnet, "les 568 salariés auraient peut-être pu avoir leur mot à dire"
Face à cette situation, Sébastien Buard, "aurait soutenu le projet" de reprise proposé à l'époque par les salariés.
Sur sa 2e circonscription Christophe Counil a également été touché avec le site Arjowiggins de Saint-Mars-La-Brière, "toutes ces fermetures laissent sur le carreau des tas d'ouvriers et déstabilisent complètement les territoires". "A un moment, il faut que la puissance publique se donne les moyens d'agir, comment peut-on agri, il faut protéger notre industrie (...) c'est plus d'Europe". L'Europe "protéger son marché face à des concurrents notamment asiatiques qui sont complètement déloyaux, d'un point de vue social, d'un point de vue environnemental".
La Sarthe, l'un des départements les plus sinistrés de France en terme d'offre médicale
Longtemps mise au second plan dans les différentes campagnes électorales, la santé et notamment le nombre de médecins. La Sarthe est l'un des départements les plus sinistrés de France, c'est le 4e département le plus défavorisé en terme d'offre médicale. Campagne et villes sont touchées.
Eric Martineau, représentant de la majorité présidentielle, estime, concernant la limitation de l'installation de médecins, "il faut attendre", "avec la fin du numerus clausus, les prochains médecins vont arriver dans 4 ans". "Sil faut en venir à imposer, par exemple, dans les maisons médicales, il faut qu'il y ait un médecin qui soit là, pourquoi pas, et même pourquoi pas faire venir des médecins de l'extérieur".
"Le vrai souci c'est l'intérim dans la santé, estime Béatrice Latouche, il va falloir réfléchir, est-ce-que c'est une revalorisation des actes, par exemple, qu'ils soient mieux remboursés dans les territoires de désertification médicale ?". "Le plan d'urgence pour la santé il faut le faire maintenant".
"Je suis une ancienne enseignante, quand j'ai commencé dans ma profession, je devais dix ans à l'Education nationale, rappelle Ghislaine Bonnet, les études de médecine sont payées en partie par l'Etat, parce que les universités sont financées en partie sur nos deniers publics, je crois qu'il y a pas de tabous à dire qu'on peut imposer aux médecins de venir pendant 3 ans, 4 ans, 5 ans dans la Sarthe".
"Il faut des mesures d'ordre public mais il faut aussi revaloriser les salaires de soignants", estime Raymond de Malherbe.
"Il faudrait réintégrer d'urgence les infirmières non vaccinées qui ont été mises de côté", souhaite Sébastien Buard,
"On se bat pour trouver des médecins, nous n'en trouvons pas, déplore Christophe Counil, il faut trouver des systèmes, peut-être coercitifs, peut-être qui déplaisent aux médecins, pour faire en sorte qu'ils s'installent là où il y en a besoin".
La transition écologique
La Sarthe est l'un des départements du grand ouest où il y a le moins d'éoliennes.
"Les éoliennes c'est le grand capital contre les petits retraités, estime Raymond de Malherbe, nous avons une belle énergie qui est le nucléaire".
"Ce qui est important c'est de co-construire, avec les habitants et les élus un vrai schéma des énergies renouvelables, il n'y a pas que les éoliennes", estime Béatrice Latouche.
Pour Sébastien Buard, "la question de l'éolien, c'est la question de l'écologie, c'est la question de l'énergie, l'avenir de l'écologie et de l'énergie c'est le nucléaire".
Et la voiture ? dans bon nombre de territoires en Sarthe, "on n'a pas le choix que d'avoir une voiture, reconnait Christophe Counil, ça peut-être une voiture électrique mais il nous faudra de l'énergie pour alimenter nos voitures électriques".
On n'aura pas le choix non plus d'avoir des énergies renouvelables, une mixité du nucléaire, de l'éolien
Christophe Counil
"Pourquoi il y a plein de gares qui ont fermées, s'interroge Ghislaine Bonnet, pourquoi est-ce- qu'on ne remaille le territoire avec une offre de transport public, des trains, des bus, des voitures partagés, la réouverture des lignes ?".
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