Après trois premières rencontres conclues par des matchs nuls, les Manceaux n’ont pas profité du retour à domicile pour aller chercher une première victoire. Pire, ils ont subi une défaite qui les éloigne déjà du peloton de tête et de l’objectif d’une remontée en Ligue 2.
Didier Ollé-Nicolle l’avait dit avant le match, et ne s’en est pas caché après la défaite (1-3) face à Bastia lundi soir : "si on gagnait ce match, on pouvait parler de bon début de saison, et si on le perdait c’était un mauvais début de saison. Donc il ne faut pas faire de langue de bois : on fait un mauvais début de saison".
Les trois matchs nuls successifs (3-3 à Annecy, 2-2 face à Quevilly puis 0-0 sur le terrain du Red Star) laissaient le bénéfice du doute aux Sang et Or : s’ils s’étaient montrés bien trop fébriles défensivement, ils avaient aussi su, par séquences, montrer du caractère pour revenir au score (menés 2-0 face à Annecy et Quevilly).
Au Red Star mardi dernier, Didier Ollé-Nicolle s’était félicité de repartir sans but encaissé. Et on imaginait Pierre Lemonnier et ses coéquipiers capables d’assembler les pièces du puzzle : la détermination et le talent offensif qu’ils avaient montrés pour revenir au score, et la solidité défensive affichée au Red Star.
Une première défaite, et déjà le peloton de tête qui s’éloigne
Mais face à Bastia lundi soir, ils n’ont rien montré de tout ça : un but encaissé après à peine trois minutes de jeu, sur un coup de pied arrêté mal défendu, tant Yohan Bocognano était esseulé au deuxième poteau. Un deuxième à la demi-heure de jeu signé Antony Robic, sur un autre coup de pied arrêté.Des séquences que le staff avait anticipé : "On avait décrit précisément où les deux buteurs allaient être. On savait très bien que Robic allait passer devant le gardien et refermer au deuxième poteau. Et il arrive quand même à catapulter le ballon au fond. […] Il y avait des responsabilités qui avaient été données à des garçons… Et puis voilà…", reconnaissait, désabusé, le coach manceau.
Sans jamais montrer, ensuite, le caractère qui leur avait permis d’accrocher Annecy et Quevilly, Le Mans a concédé une défaite qui remet déjà en question l’objectif d’une remontée en Ligue 2 en fin de saison. Si la route est encore (très) longue, les trois petits points pris en quatre matchs ressemblent davantage au rythme d’un futur relégué qu’à celui d’un futur promu.
Eviter les difficultés supplémentaires dans une saison particulière
La saison s’annonce incertaine, alors que le Covid-19 a déjà entraîné sept reports de match en quatre journées (sans compter les deux déjà décidés pour la cinquième, le week-end prochain), et le classement est difficilement lisible (Le Mans est douzième, mais cinq des six équipes derrière lui ont des matchs en retard…).Alors que l’arrêt prématuré de la saison dernière a empêché Le Mans FC de jouer jusqu’au bout sa chance pour se sauver en Ligue 2, les Sang et Or ne savent que trop bien que les classements provisoires, après chaque journée, peuvent finir par donner des regrets.
Pour Le Mans FC, il faudra donc vite se remettre en selle et trouver le chemin de la victoire, sous peine de prendre un retard irrémédiable sur le trio de tête du classement.
Dès vendredi, c’est sur le terrain de Boulogne-sur-Mer, deuxième du classement, que se déplaceront les Manceaux. Si le coach Ollé-Nicolle n’imagine pas voir des renforts arriver de l’extérieur, il attend avec impatience le retour en forme de certains blessés. Veigneau et Gope-Fenepej ont fait leur retour sur la pelouse lundi soir, en attendant Jérémy Aymes et Jérémy Choplin.
Chaque jour qui passe rapproche l’entraineur manceau d’un effectif au complet. Un effectif qui aura la charge de ne pas inverser complètement la dynamique amorcée par le club ces dernières années, déjà abimée par la redescente en National.