La métropole mancelle organisait, ce dimanche 13 septembre, sa première journée des mobilités alternatives. Objectif : valoriser toutes les alternatives à l'utilisation de la voiture. Du roller à la mini-moto électrique les habitants ont pu tester différents types d'engins.
C'est quasiment un virage culturel qu'entend prendre la métropole...
Le Mans, dont la superficie est égale à celle de Lyon, a toujours privilégié les aménagements favorisant la circulation en voiture.
De larges avenues, des pistes cyclables quasi-inexistantes, et 24h du Mans oblige, un culte à peine voilé au sacro-saint moteur à essence, qui pétarade et qui vrombit !
Seulement voilà, la doxa des années 80-90 a du plomb dans l'aile, et le futur sera électrique et/ou sur roulettes, c'est en tout cas ce que souhaite la municipalité. Elle se donne dix ans pour rééquilibrer les circulations dans la ville et développer les infrastructures propices aux déplacements doux.
Ce dimanche, il était donc possible de se faire une idée du panel existant en matière de mode de déplacements.
Vélos à assistance électrique, skate, gyropodes, et trotinettes, la place de la République (qui fut en son temps un parking!) s'est transformée l'espace d'une journée en show room. Une vingtaine de stands et autant de possibilités de tester un nouvel engin... avant, peut-être, de l'adopter.
Au delà des outils, encore faut-il les infrastructures ad hoc. C'est ce que promet le schéma directeur vélo de Le Mans métropole (19 communes, 210 000 habitants) qui prévoit notamment un plan de pistes cyclables reliant les différentes communes à travers l’agglomération. Pour ce faire, il faudra ajouter 120 kilomètres de pistes cyclables à la centaine déjà existante.
Ce genre de journée, c'est aussi l'occasion de glisser quelques chiffres édifiants : au Mans, seulement 4% des déplacements quotidiens se font à vélo.
Cela dit Nantes ne fait guère mieux avec 6%... à titre de comparaison, la part modale du vélo à Strasbourg est de 16%. Rappelons aussi que trois déplacements sur quatre pour aller au travail font moins de 5 km.
►Le reportage de France 3 Maine (Yann Ledos/Maxime Lictevout /Stéphane Hérel)