"On ressent ses vibrations." Tout en grâce et en équilibre, une funambule à l'honneur pour l'ouverture du festival du cirque au Mans

Le festival "Le Mans fait son cirque", dans la Sarthe, a débuté ce samedi 22 juin. En ouverture, la compagnie Basinga a émerveillé les festivaliers avec une traversée à dix mètres de hauteur d'une funambule au-dessus des chapiteaux.

Plus de 20 000 spectateurs et 24 spectacles de cirque sont attendus cette année pour la 23ème édition du festival dédié au cirque contemporain, du 22 au 30 juin 2024 au Plongeoir, le long de la promenade Newton, dans le quartier des Sablons au Mans (Sarthe).

Pour l'ouverture de l'événement ce samedi, c'est une artiste tout en grâce et en équilibre qui est venue exposer ses talents, marchant sur les nuages, à plus de dix mètres de hauteur sans filet de sécurité. Tatiana-Mosio Bongonga est l'une des rares femmes funambules au monde capable d'un tel exercice.

L'origine des funambules remonte à la Grèce et à la Rome Antique, explique le site du Centre européen de funambulisme. Au Moyen Âge, beaucoup de ces artistes se produisaient dans les foires et les fêtes, tandis que le funambule actuel est l'héritier des danseurs de corde des XVIIIème et XIXème siècles. 

Un public acteur

" C'est plutôt un jeu coopératif, explique l'artiste, au micro de notre journaliste Yann Ledos. C'est grâce à tout ces cavalettistes, qui stabilisent la corde de gauche à droite, que je suis capable de traverser. Sans eux, ce ne serait pas possible." Les cavalettistes, ce sont ces bénévoles, recrutés sur place, qui accompagnent l'artiste dans son périple au-dessus des chapiteaux."On a une sangle dans laquelle on s'installe, on la met derrière nous puis on s'appuie dessus, détaille Jérôme, l'un de ces cavalettistes. Cela permet de mettre de la tension des côtés du câble principal."

Acteurs eux aussi du spectacle, ils prennent part à cette étonnante expérience humaine en apesanteur. "On ressent une petite vibration au moment où elle passe. On vit le spectacle en même temps qu'elle", s'émerveille Rose, une participante "c'est aussi une responsabilité bien sûr puisqu'on a peur de lâcher et qu'elle chute à cause de nous, mais ça reste à la portée de tout le monde. On nous explique bien ce qu'il faut faire et Tatiana et sait ce qu'elle fait.

Je pense que c'est une expérience à faire au moins une fois dans sa vie.

Rose, cavalettiste

Avec grâce et une apparente facilité, la funambule arpente les 250 mètres de sa déambulation aérienne, entre poésie et performance physique... "Je ne savais pas à quoi m'attendre en venant là cet après-midi, et finalement je trouve ça magnifique, s'exclame une spectatrice. En plus, l'accompagnement musical va très bien avec."

"On est sur l'ouverture du festival donc c'est assez grandiose, surtout dans un espace aussi ouvert et accessible, réagit un autre. Vu de loin, ce qu'elle fait (la funambule, ndlr) a l'air simple, mais on se doute bien qu'il y a des heures de travail derrière."

Une expérience unique, en tout cas, pour les bénévoles, comme pour les spectateurs. Venus en nombre admirer Tatiana-Mosio tutoyer le soleil de plus près.

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