Des obsèques nationales en hommage à Eric Monroy, le brigadier tué jeudi dernier en service au Mans, ont eu lieu ce mercredi matin.
Les obsèques d'Eric Monroy, le brigadier de police tué par un automobiliste la semaine passée, ont lieu ce mercredi 12 août.
Une première cérémonie a eu lieu ce mercredi matin sur l'esplanade de la cité administrative de Paixhans, à proximité du commissariat du Mans. Il s'agit d'un hommage national auquel a assisté Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur. A cette occasion, Eric Monroy a été décoré de la Légion d'Honneur.
Une seconde cérémonie, religieuse, cette fois-ci aura lieu ce mercredi après-midi à 15 heures, église du Christ Roi de Courteille à Alençon, dans l'Orne.
Samedi soir, une minute de silence a été observée devant le commissariat du Mans.La brigade de nuit du Mans, à laquelle appartenait Eric Monroy, a créé une cagnotte en ligne pour apporter un soutien financier aux filles ainsi qu'à la compagne d'Éric Monroy.
"Suite à la disparition brutale et tragique en service du Brigadier Monroy Eric, nous faisons appel à votre générosité pour apporter un soutien financier à ses filles, Noéline, Lucie, Mathilde et sa compagne Gibory Laurence.
Merci pour votre soutien", écrivent ses collègues.
Près de 30 000 euros ont été à ce jour récoltés.
Un automobiliste récidiviste
Agé de 43 ans et père de trois enfants, Eric Monroy a été tué en service dans la nuit du 5 au 6 août dernier.A 3h40 du matin, trois agents de police ont intervenus pour porter assistance à un conducteur dans l'agglomération au sud-ouest du Mans. Le brigadier a été percuté par le véhicule de l'automobiliste qui tentait de prendre la fuite. Il est décédé sur place.
Le drame s'est produit alors que le policier essayait de retirer la clé de contact du véhicule et que l'homme a redémarré.
Le conducteur, ivre au volant de son véhicule, s’était endormi en pleine voie. L'homme, âgé de 26 ans a aussitôt été interpellé. Il a été placé en détention provisoire vendredi 8 août.
Il "a déjà fait l'objet de deux condamnations, dont une pour des faits de conduite sous l'empire d'un état alcoolique et refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, commis en 2015", a rappelé jeudi Delphine Dewailly, la procureure du Mans. Il encourt 20 ans de prison.