Sarthe : les patrons de discothèques à bout de souffle

Pour cause de Covid-19, les portes des discothèques sont closes depuis le début du confinement en mars dernier. Fragilisés, les patrons de boites de nuit de la Sarthe ont créé une association pour se serrer les coudes et se faire entendre des pouvoirs publics.

Dans les discothèques, les platines restent désespérément muettes depuis le 14 mars dernier, premier jour du confinement imposé par la crise sanitaire due au Covid-19. Car dans les boites de nuit, il est difficile, voire impossible de faire respecter les mesures sanitaires et la distanciation physique.

"C'est déprimant. C’est surtout beaucoup de nostalgie. La nostalgie, ce sont des souvenirs, mais on ne doit pas être un souvenir, on doit exister comme tout le monde", se désole Jérémy Gébert, directeur d'exploitation du Café Fost au Mans, fermé depuis sept mois.

Privé de rentrées d'argent et avec des charges qui s'accumulent, "la trésorerie dégringole", confie ce patron de discothèque, sans perspective de réouverture. "On ne fait que constamment repousser les dates. On ne nous laisse pas la chance de montrer notre professionnalisme".
 
Inquiets et désemparés, les professionnels de la nuit sarthoise ont décidé de s'unir et créé une association pour faire entendre leur voix, auprès de la Préfecture et des instances locales. 

"Sur le plan économique, la situation des discothèques est catastrophique. On est sans revenus depuis le 14 mars. On est les oubliés de l’Etat et en plus on est montré du doigt", s'alarme Madani Benyahia, à la tête du Babylone depuis quinze ans.

"On nous a promis des aides qui ne sont toujours pas arrivées. Et on vient de découvrir que le décret qui vient d’être publié ne valide des aides que jusqu’à fin août. On se demande comment on va faire financièrement après", explique ce patron de discothèque pour qui l'urgence aujourd'hui n'est plus la réouverture mais bien la survie de son entreprise.
 


Pour s'en sortir et oublier la morosité des jours qui passent, Madani Benyahia a ouvert mi-septembre un bar éphémère. Une alternative pour maintenir le lien avec ses clients et faire encore crisser les vieux vinyls sur les platines. Une solution temporaire qui pourrait bien s'éterniser de longs mois encore.
 

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