C'est l'histoire d'un combat, d'une renaissance. En 2016, Loris Fouquerai est renversé par une voiture et très gravement blessé à la jambe gauche. Après six ans d'interventions chirurgicales inefficaces, le Sarthois décide de se faire amputer. Aujourd'hui, il revit et peut reprendre l'athlétisme grâce à une nouvelle prothèse qu'il a reçue au Mans.
Il attendait ce moment avec impatience… Loris Fouquerai va enfin pouvoir courir à nouveau. Amputé de sa jambe gauche, le sportif de 27 ans, né à La Flèche, reçoit ses toutes premières prothèses.
Et pour obtenir la prothèse la plus adaptée, il a fallu 4 mois et plusieurs essais. "En dévissant une vis et en revissant une autre, on peut créer des ondulations, on peut aussi créer des rotations, ce qui permet de retrouver la marche la plus physiologique possible", explique Julien Brocher, orthoprothésiste Orthofiga.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas couru, c'est super ! C'est comme si j'avais deux jambes.
Loris FouqueraiAthlète
Direction maintenant la piste d’athlétisme, pour les premières foulées de Loris depuis 7 ans. Après son accident de la route en 2016, renversé par une voiture, Loris pensait retrouver l’usage de sa jambe gauche… avant de finalement décider de se faire amputer.
21 opérations en six ans
"J’ai gardé ma jambe pendant six ans et, pendant six ans, je ne pouvais rien faire de ma jambe. J'ai été opéré 21 fois, mais ça n'a jamais avancé. J'ai alors décidé de me faire amputer il y a un an et je vois bien la différence : je peux courir, je peux tout faire. C’est la délivrance, y’a pas photo !", se réjouit le jeune homme.
C'est aussi le rôle du club de faire la promotion de cet équipement-là. Si on peut aider d'autres personnes, qu'elles se rapprochent de nous !
Damien VeillonPrésident du club Inaya Athlétisme
Un exemple de courage et de résilience qui fait la fierté de son club d’athlétisme. "Aujourd'hui, on a Loris, qui bénéficie d'une lame et on se dit qu'il y a sûrement plein de personnes en Sarthe et partout en France qui ont un handicap et peut-être besoin d'un équipement. On peut les aider, qu'elles se rapprochent de nous !", précise Damien Veillon, président du club Inaya Athlétisme.
Les Jeux Paralympiques en 2028 ?
Loris, lui, se lance déjà des défis : participer à un triathlon au mois d’août, et pourquoi pas, en 2028, représenter la France aux Jeux Paralympiques.
Un reportage de Nicolas Bidard, Charles Lemercier et Estelle Roux