Les artisans et commerçants se sont reunis à l'occasion du marché dominical de la place de la Halle-au-blé pour protester contre l'inégalité de traitement entre grandes surfaces autorisées à ouvrir en périphérie, et des petits commerces de centre-ville contraints à la fermeture.
"Ca fait 5 mois qu'on respecte les protocoles" explique Stéphanie Mahiez, coiffeuse à La Flèche venue manifester avec ses collègues.
"On travaille avec 8 fauteuils en moins, on a réussi à passer le cap et on a pas eu de souci "explique t-elle "C'est pas normal. A la limite qu'on renforce les mesures, moi il n'y a pas de souci...mais qu'on reste ouvert. On ne peut pas mettre nos salariés tout le temps au chômage partiel".
Comme elle, ils sont une petite centaine d'artisans et de commerçants reunis sous la pluie en ce dimanche matin 1er novembre à l'occasion du marché dominical.
Dans une tribune publiée la veille samedi 31 octobre, ils dénoncent l'inégalité de traitement entre commerçants en posant la question :
"Pourquoi les hypermarchés, brassant des flux de personnes énormes peuvent-ils ouvrir, sans aucune jauge, sans restriction de vente alors que nos magasins ou, l'affluence est moindre et peut être canalisée plus facilement doivent restés fermés".
Sur place, ce dimanche 1er novembre, Emmanuel Dupont, gérant d'un magasin de jouets appuie le propos: "On demande à ce que les choses soient clarifiées et que les règles soient les mêmes pour tout le monde" explique t'il "Ou on travaille tous, dans le cas contraire on limite les achats à l'alimentaire".
La réponse du gouvernement pourrait intervenir très prochainement: le Premier ministre Jean Castex pourrait évoquer cette question lors de son passage au journal de 20H00 de TF1 de ce dimanche 1er novembre.
Il pourrait trancher en faveur de la fermeture "des rayons de produits qui ne sont pas de première nécessité" dans les grandes surfaces afin de "rétablir l'équité" avec les commerces de proximité, a indiqué dimanche le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur BFMTV.