Au cœur des vacances d’été, notre rédaction vous fait découvrir à quoi ressemblaient les vacances il y a 50 ans. Au travers de cinq épisodes, revivez le rush du départ, les colonies, ou encore l’essor du camping, illustrés par des archives de l’INA.
Les joies du départ
Si le train est un moyen de transport très prisé, la voiture, qui offre une nouvelle liberté, est de plus en plus utilisée par les vacanciers. Ceux-ci se heurtent cependant déjà aux embouteillages, et la ceinture de sécurité n’étant pas encore obligatoire, les accidents sont plus meurtriers qu’aujourd'hui. En moins rapide mais également moins onéreux, le bus conduit ses passagers vers les plages de l’Atlantique et dans les campagnes.Grâce aux congés payés et à la démocratisation des vacances, près de la moitié des français participent ainsi à la naissance d’une nouvelle culture.
Les jolies colonies de vacances
L’appréhension du départ, les lettres et cartes postales… Tout cela fait partie des colonies, grâce auxquelles, dans les années 60, 4 millions d’enfants partent sans leurs parents. Organisées par les écoles, les comités d’entreprises ou les municipalités, elles connaissent un véritable essor. Un essor chez les plus jeunes mais pas seulement, comme à Verneil-le-Chétif où une colonie est créée par l’association des anciens.
Si aujourd'hui les colos laissent toujours les mêmes souvenirs, les enfants n’étaient plus que 800 000 à partir en 2016.
Le sable et le béton
Petites villes l’hiver, grandes stations balnéaires l’été, les plages de l’ouest accueillent de nombreux touristes dès les années 60.Autour de celles-ci, se développent diverses activités, comme la radio que l’ORTF et France Inter installent à la Baule.
Mais ce développement de l’industrie du loisir rime aussi avec béton : constructions d’immeubles, de villas… une urbanisation aux conséquences négatives pour le bord de mer et l’écologie, dont on a pris la mesure bien plus tard !
Au camping
Avec la démocratisation de la voiture, le camping est accessible à de plus en plus de Français. Les vacanciers, notamment les citadins, partent souvent à la campagne, que ce soit pour être au calme, ou pour profiter des activités proposées dans les campings. S’ils restent pour certains à proximité des plages, l’afflux de plus en plus massif des estivants encourage l’étalement des lieux de vacances dans tout le pays.
Tourisme rural, familial et social
Moins connues que le camping ou les colonies, les maisons familiales accueillent parents et enfants à la campagne, au bord de fleuves et rivières, en échange de petites tâches quotidiennes. Le tourisme est social et permet à tous de partir. Il est aussi fluvial : on découvre les bords de Loire, le fonctionnement de l’écluse…En cette fin des Trente Glorieuses, le tourisme vert est un nouveau concept intéressant économiquement, et qui change le regard de tous sur la campagne.