Le Secours Populaire lance, ce mercredi, sa campagne "Vacances d'été" pour faire face au tsunami de la précarité et de la pauvreté provoqué par la crise sanitaire. En 2019 déjà, 3 000 personnes sont parties en vacances grâce à cet organisme.
La pandémie de covid ne se résume pas à une crise sanitaire. Elle est aussi sociale et frappe inégalement. Selon que l'on soit riche ou pauvre, bien portant ou malade, entouré ou isolé.
Le Secours Populaire le sait bien qui a constaté une augmentation de 45% du nombre de demandeurs d'aide, cette dernière année. Avec la crise, familles monoparentales, personnes âgées, jeunes, étudiants, mais aussi intérimaires, travailleurs indépendants, aide à domicile, artisans ont basculé dans la précarité.
"Nous voyons arriver des personnes qui, avant la crise, étaient déjà sur le fil. Des étudiants, bien sûr, mais aussi des familles qui vivaient de petits boulots, des ménages, des saisons dans la restauration...autant d'activités qui se sont arrêtées" raconte Danielle Alexandre, la secrétaire générale du Secoups Populaire en Loire -Atlantique.
Beaucoup de gens poussent la porte des antennes du SPF pour l'aide alimentaire "mais, ajoute Danielle Alexandre, c'est très important de pouvoir leur permettre de s'évader, de souffler, d'oublier un quotidien difficile pendant quelques jours, surtout en ce moment. Les gens sont très demandeurs, ils en ont besoin !"
Ce mercredi matin, à La Turballe, le Responsable régional du Secours populaire français des Pays de la Loire, Claude Levoyer a donné le coup d'envoi de la campagne 2021 sous le parrainage national de Jean Le Cam.
" Soutenir une cause qui permet à des enfants de partir en vacances, quel cadeau !"
"Mes souvenirs de vacances d'enfant sont les cabanes dans les arbres, les escapades avec mon père, les petites sorties sur l'eau en baie de Concarneau, se souvient Jean Le Cam, parrain de la campagne "Vacances d’été 2021", et ce sont des souvenirs merveilleux. Alors comment imaginer qu’un enfant soit privé de tant de petits bonheurs ? Si mon soutien peut permettre de récolter des fonds et permettre aux enfants privés de vacances, de découvrir la campagne, le bord de mer, ce sera une très grande satisfaction".
Première initiative de ce dispositif estival, le séjour de cinq familles des Pays de la Loire, dans un VVF de la Turballe, pendant cinq jours. Quelques jours d’évasion, en autonomie, pas très loin de chez elles, mais loin de leurs soucis quotidiens.
Tout au long de l'été, différentes propositions vont être faites aux familles accompagnées. L'été, en Pays de La Loire, sera notamment rythmé par quelques 35 "journées bonheur" (journées d’évasion à la plage, au parc ou en forêt, sorties culturelles, activités sportives…) et des "Journées des oubliés des vacances" pour les enfants qui ne sont pas partis le 15 août.
Du 1er au 11 août à Noirmoutier, 40 enfants de la région Pays de la Loire participeront aussi à une colonie.
Le lancement de cette campagne est aussi l'occasion pour le secours populaire de faire un appel aux dons.
Il faut savoir qu'une journée de vacances coûte 50 euros, mais qu'avec les crédits d'impots, 50 euros ne reviennent en réalité qu'à 12,50 euros aux donateurs. Le Secours populaire fait donc appel à la générosité du public pour soutenir ses actions.
Quelques chiffres
- 1944, c'est l'année de lancement de la formule vacances d'été, cette année là des enfants de fusillés et de déportés sont accueillis au Mont-Dore.
- En Pays de la Loire, à l'année, 3 500 bénévoles se relaient pour venir en aide à plus de 50 000 personnes, dans les 57 strustures réparties sur le territoire régional
- 3 000 personnes sont parties en vacances en 2019 via les dispositifs mis en place par le Spf (colonie de vacances, vacances en famille, Journée des oubliés des vacances…)
- 10 200 journées vacances ont été proposées en 2019 par les 5 fédérations du SPF dans les Pays de la Loire
