Yves Auvivet, le président Républicain, du conseil départemental de Vendée est comme son mentor Bruno Retailleau vent debout contre la décision de l'Etat d'abandonner le projet d'autoroute à travers le marais poitevin. Le boycott est de mise.
Boycott
Je devais tenir cet après-midi une conférence de presse avec M. le Préfet sur la sécurité routière en Vendée. J’ai décidé de ne pas m’y rendre, pour marquer mon exaspération devant l’attitude scandaleuse de l’Etat sur l’A 831.
Dans une lettre ouverte publiée sur le site du conseil départemental de Vendée, le président du département Yves Auvivet ne décolère pas contre la décision gouvernementale de définitivement enterrer le projet d'autoroute dans le sud Vendée à travers le marais poitevin.
La réunion cruciale autour d'un enjeu majeur dans le département le plus accidentogène de la région Pays de la Loire se tiendra donc sans lui. "Je rappelle que la réalisation de l’A 831 doit notamment permettre de sécuriser la RD 137, qui est la route la plus dangereuse de Vendée, avec en moyenne trois fois plus d’accidents que sur le reste du réseau départemental (..) Je refuse de me prêter à une conférence de presse commune Etat/Département, qui dans le contexte aurait un caractère factice.
Qu’en penseraient en effet les Vendéens, au moment même où le Gouvernement enterre la solution la plus efficace pour diminuer le nombre de tués et de blessés sur les routes du sud Vendée." conclut le président du département.
La réponse du préfet
Le préfet de Vendée prend sa plume ce matin pour répondre au boycott d'une réunion prévue de longue date sur l'agenda du représentant de l'Etat "Je prends acte de la motivation exprimée relative à l’A 831. Je relève toutefois que la cause de la sécurité routière en Vendée, loin d’être « factice », a mobilisé depuis de longs mois l’ensemble des partenaires publics et associatifs et a suscité des actions communes, notamment avec le conseil départemental, qui commencent à porter leurs fruits. Les résultats encourageants obtenus depuis le début de l’année, 20 tués au 6 juillet 2015 contre 26 pour la même période en 2014, doivent amener tous les partenaires à poursuivre le travail en commun mené depuis plusieurs années."Le préfet, tout en diplomatie, sait bien qu'une fois la colère et son expression politiquement passée, les élus retrouveront le chemin de la Préfecture : "les désaccords politiques entre l’État et une collectivité territoriale ne font pas disparaître l’intérêt général et je suis certain que cette position l’emportera rapidement."