A l'occasion du centenaire de l'Armistice du 11 Novembre, cette exposition s'attache à montrer qui se cachait derrière le "Père la Victoire". Un homme vilipendé par les hommes politiques et adulé par les soldats. Elle se tient jusqu'au 10 Février 2019.
Homme d'ordre et républicain, mais aussi écrivain, journaliste, le "Tigre" Georges Clemenceau, artisan de l'effort de guerre et du traité de Versailles, était un personnage très controversé, dont l'Histoire ne retiendra que le héros national.
Homme à contraste
Ce personnage multiple "Clemenceau, le courage de la République" le montre immergé dans l'histoire même de la France où il joua à chaque fois un rôle. Maire de Montmartre en 1871, il tentera d'empêcher la répression contre les communards, puis demandera leur amnistie. Il rejoindra la cause du général Boulanger, puis l'abandonnera. Il rallie les défenseurs du capitaine Dreyfus, et a le génie médiatique de remonter en une de son journal L'Aurore le fameux "J'accuse" d'Emile Zola, formule qui figurait à la fin de la longue lettre au président Félix Faure, le 13 janvier 1898.
Il sera aussi qualifié de "briseur de grève" en 1906 et s'affrontera sur le pacifisme et le socialisme avec Jean Jaurés. Mais on n'oubliera pas qu'il fut l'ami des artistes. Celui de Monet qui séjournait souvent à Saint-Jard-sur-Mer, en Vendée, son refuge après les tempêtes.
Un exemple pour De Gaulle
Le serment du général de Gaulle à Clemenceau est tout un hommage. Le chef de la France libre l'avait lu sur les ondes de la BBC en 1941:
Riche de 140 objets et d'une scénographie attrayante, cette exposition n'oublie pas la Vendée. La dernière salle lui est consacrée. la plage , l'écriture, la poésie et son dernier amour, Marguerite Baldenspeger.Au fond de la tombe vendéenne, vous ne dormez pas.