Pendant les vacances de printemps, les allées du Puy du Fou accueillent habituellement jusqu'à 15 000 personnes par jour. Cette année, confinement oblige, le parc est vide et les oiseaux des spectacles restent cloués au sol. Nos journalistes sont allés prendre de leurs nouvelles.
Le bal des oiseaux fantômes n'a jamais aussi bien porté son nom. Pas un spectateur dans les gradins, pas un battement d'aile. Cette année, les 750 volatiles restent en coulisses, et ne croisent que quelques employés pour leurs soins quotidiens. Comme Elie Challet, fauconnier :
Boston, c'est un jeune pygargue à tête blanche, il a un an et demi. Là je le pèse, il pèse 3,4 kg, ça m'assure qu'il est en bonne santé.
Il reste un endroit où l'activité bat son plein : le chantier du nouveau luxueux complexe du parc. Hôtel et centre des congrès devaient ouvrir le 4 avril. Ils seront finalement terminés à la fin du mois. "Le 17 mars dernier à midi, les 47 entreprises présentes pour ce chantier ont quitté le Puy du Fou, explique Laurent Albert, directeur du grand parc. On s'est retrouvés de 200 salariés à 0. Donc au lieu de faire 15 jours de chantier, on va le faire en un mois."
Au total depuis un an et demi, 62 millions d'euros ont été investis pour la saison 2020.
Une réouverture surveillée
Difficile de prévoir exactement quand le parc pourra de nouveau ouvrir ses portes. Pour l'instant, les billets sont en vente à partir du 14 mai. Les spectacles de la Cinéscénie, eux, ne débuteront que le 24 juillet.Selon la direction, en avril, le parc aurait déjà perdu plusieurs millions d'euros. Son président, Nicolas De Villiers, l'affirme, dès que l'ouverture sera possible,"il y aura un certain nombre de mesures mises en place à l'intérieur du parc". L'accès au gel hydroalccolique, la multiplication par 3 des équipes d'hygiène, l'instauration d'équipes dédiées à la surveillance des distances entre les familles. La circulation des visteurs sera également organisée différemment avec probablement une jauge réduite et plus de représentations.