Deuxième parc à thème français, le Puy du Fou rouvre ses portes au public ce jeudi 11 juin. Ce report de deux mois, couplé aux mesures sanitaires en raison du Covid-19 va impacter fortement ses résultats économiques.
Le Puy du Fou aurait dû ouvrir en avril sans l’épidémie de Coronavirus. Avec deux mois d’activité perdue, le parc devrait essuyer plusieurs millions d'euros de pertes. Son ouverture prochaine est un soulagement pour Nicolas De Villiers, président du Grand parc du Puy du Fou.
"Pour nous, l'enjeu était très important parce que nous n'avions pas les moyens de tenir indéfiniment avec notre site fermé au public. Donc il fallait que nous rouvrions et il fallait que l'activité reprenne y compris sur le plan économique, pour faire vivre nos équipes et pour faire vivre tous ces emplois indirects", explique-t-il.
Avec 2 500 salariés et environ 4 500 emplois indirects, le deuxième parc à thème français est un employeur important en Vendée. Et de sa santé économique dépend de nombreuses entreprises, en particulier dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Véritable locomotive, il génère 500 millions d'euros de retombées économiques en Pays de la Loire.
Pour cet hôtel situé à proximité du Puy du Fou, les conséquences sont déjà bien réelles. Sur les quarantes chambres dont dispose l'hôtel, seules dix sont occupées par une clientèle d'affaire. Quant aux suites familiales, très prisées des visiteurs du Puy du Fou, elles attendent toujours d'être réservées. Malgré la réouverture annoncée du parc, les annulations et les reports se poursuivent.
En trois mois, l’hôtel a perdu près d'un tiers de son chiffre d'affaire. Selon Maxime Fuzeau, gérant, le report du premier spectacle de la cinéscénie au 24 juillet continue de les impacter. "Les gens viennent pour le Puy du Fou mais surtout pour voir la cinéscénie qui a lieu seulement le vendredi et le samedi."
Des objectifs revus à la baisse
En raison des mesures sanitaires, la fréquentation s’annonce bien moindre cette saison. "Ce sera une saison sinistrée. On s’attend à une affluence divisée par quatre", confie Nicolas De Villiers. "Il faut que la confiance revienne".
Pour rassurer le public de nombreuses mesures sanitaires sont mises en place, en particulier la réduction des jauges de visiteurs pour respecter les distances physiques. Le nombre maximal de personnes accueillies chaque jour est divisé par deux et réduit à 18000 personnes.
La capacité des restaurants du site est également réduite de 50% afin de préserver les distances entre les tables.