Le 2 mai dernier, une mère et ses deux enfants étaient repêchés dans la Sèvre nantaise. Le mère, vivante mais en état de choc, tenait dans ses bras le corps sans vie de son fils de 6 ans. Le corps de la petite fille de 4 ans avait été repêché ensuite en aval.
Un premier temps transportée à l'hôpital, la mère de 34 ans, en situation d'hypothermie et choquée, avait été ensuite transférée dans un hôpital psychiatrique.
Elle n'a pu être entendue que ce mardi après-midi. Au cours de cette première audition, effectuée à l'hôpital, la mère "a reconnu avoir, en tout début d’après midi du 2 mai, volontairement donné la mort par noyade à ses deux enfants, ne supportant pas la perspective qu’ils puissent rencontrer dans la vie les mêmes difficultés importantes qu’elle estimait rencontrer" explique Hervé Lollic, procureur de la République de La Roche-sur-Yon, ajoutant que "ces propos sont en concordance avec ceux tenus lors d’une expertise psychiatrique ordonnée juste après l’hospitalisation."
Le 2 mai dernier, en début d'après-midi, la gendarmerie de Montagne-sur-Sèvre était alertée par des passants signalant la présence d’un véhicule, feux de détresse allumés, qui gênait la circulation à proximité de la Sèvre nantaise.
Un peu plus tard les gendarmes reçoivent un appel leur signalant cette fois la disparition d'une femme. Ils font alors le lien avec le véhicule, lançant aussitôt les recherches le long de la Sèvre nantaise.
En milieu d'après-midi, ils découvrent sur la berge deux blousons d'enfants, avant d'apercevoir dans l'eau la femme qui tient l'un d'eux dans les bras, réfugiée dans un endroit de la rivière difficile d'accès.
Une autopsie du corps des deux enfants montrera qu'ils sont décédés par noyade.
La garde à vue de la mère de famille a repris ce mercredi matin et "a été suivie de l’ouverture d’une information par le parquet du chef de meurtres sur mineurs de 15 ans, de la mise en examen par le juge d’instruction des mêmes chefs, et du placement de l’intéressée sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention, tous ces magistrats s’étant transportés sur le lieu d’hospitalisation" a expliqué Hervé Lollic, indiquant que la mère de famille, mise en examen, sera "incarcérée en milieu pénitentiaire, médicalisé ou non, dès que son état de santé le permettra."