La commune de La Faute-sur-Mer, dans le sud Vendée, vient de dévoiler le projet de construction d'un skatepark de 3200m². Un espace de glisse en mode Plus Plus ! Le "Parc de la Presqu'île" devrait être l'un des plus grands de France.
La commune de La Faute-sur-mer veut voir les choses en grand. Avec moins de 700 habitants, la commune située en bord de mer souhaite devenir un site emblématique de la glisse. En lieu et place de l'ancien camping municipal dévasté lors de la tempête Xynthia en 2010, un skatepark va bientôt voir le jour. Il sera l'un des plus importants de France avec 3200m2 de structures de glisse en extérieur.
Alors que ce genre de site pousse habituellement en milieu urbain, rampes, bols (ou bowls en anglais), quarter-pipe ou encore pool vont se retrouver au cœur de la petite commune du littoral vendéen.
Un skatepark doit être beau et bon
Pour Laurent Huger, 1er adjoint au maire de la commune de la Faute-sur-mer, en charge du dossier, le pari n'est pas fou mais ambitieux. "La commune souhaite créer une destination régionale, nationale et pourquoi pas européenne de ce genre de glisse" précise-t-il. "Il y a de grands skateparks à Barcelone, Marseille ou à Luxembourg par exemple. Un site de cette taille, hors des grandes villes, se voit rarement. Ce sera aussi son originalité."
Le Parc de la Presqu'île comprendra deux parties distinctes. D'un côté, les bowls de niveaux différents (les bols ou bowls sont des sortes de piscines vides). De l'autre, le streetpark composé de rampes, de curbs (murets), de rails… une configuration urbaine qui sera ouverte aux skates, rollers, trottinettes et BMX.Pour créer le projet, la commune a fait appel au cabinet d'architecture paysagiste Atelier 360° et aux professionnels de la glisse urbaine de Constructo.
Pour débutants et pro
Stéphane Flandrin, co-gérant de la société marseillaise Constructo, a participé à l'élaboration du projet. Avec deux autres collaborateurs, il a dessiné le futur skatepark afin de permettre de "bons enchaînements et offrir une richesse des trajectoires" au cœur d'un parc paysager. "Un skatepark doit être beau et bon" précise-t-il. Pour lui, ce projet vendéen sera polyvalent à plusieurs titres : "S'il sera ouvert aux 4 disciplines (skates, rollers, trottinettes et BMX), ce skatepark va également proposer une polyvalence sur les formes et avec le public accueilli. Tous les niveaux pourront pratiquer du débutant au pro, en loisirs comme en sport."
La commune de la Faute-sur-Mer a choisi de se trouver une particularité en créant un site qui va pouvoir "accueillir des skaters très mobiles, qui n'hésitent pas à se déplacer pour venir sur un skatepark de qualité." certifie Stéphane Flandrin.
Selon l'élu de la commune, Laurent Huger, le coût est évalué à 750.000€ HT et sera subventionné à 80% au titre des aides apportées à la commune après Xynthia. Les structures principalement en béton demanderont peu ou pas d'entretien. Le parc n'aura pas de frais de gestion puisqu'il sera en libre accès.
Un site pour les JO de 2024
Autour du skatepark, la commune souhaite la mise la place d'une association pour accueillir et organiser des évènements ainsi que des structures pour enseigner les différentes pratiques. Et Laurent Huger ne se cache pas de viser les Jeux Olympiques de 2024 qui se dérouleront en France. Il espère que le skatepark vendéen "pourra profiter de la venue de sportifs professionnels ou futurs pro pour leurs entrainements."
En attendant, le projet va devoir sortir de terre. Les travaux devraient débuter avant l'été. La mise en service est espérée pour la fin d'année 2019.
Entre le char à voile ou le kitesurf à la Faute-sur-Mer, le surf et le wake-parc sur les communes voisines de La Tranche-sur-mer et de l'Aiguillon-sur-mer, les communes du sud vendée veulent donner une nouvelle impulsion et attirer toujours autant les touristes.