Ouvert en 1971, le pont de Noirmoutier avait été payant pendant 23 ans. On parle à nouveau d'un droit de passage réclamé par la communauté de communes de l'île.
L'idée d'un droit de passage sur le pont de Noirmoutier n'est pas nouvelle. Elle avait été évoquée en Conseil Municipal à Noirmoutier-en-l'île, en octobre 2022. Les communes de Barbâtre et de la Guérinière ont également voté des délibérations dans ce sens.
Les travaux de l'ouvrage mesurant 583 mètres et reliant la commune de Barbâtre, au sud de l'île, à La Barre-de-Monts, sur le continent, avaient débuté à la fin des années soixante pour une mise en service en juillet 1971.
Le passage était alors payant.
Gratuit depuis 1994
En 1994, le péage fut supprimé, notamment pour soulager le passage du Gois, au nord de l'île, trop sollicité par le va-et-vient des véhicules dont les conducteurs souhaitaient éviter d'emprunter le pont payant, se mettant même parfois en danger à marée montante.
Rétablir un passage payant est un peu le serpent de mer local.
Cette fin septembre 2023, c'est la communauté de communes de Noirmoutier qui s'empare officiellement du projet de péage.
La protection des espaces naturels
Dans un communiqué, prenant l'exemple de l'île de Ré, en Charente-Maritime, la collectivité territoriale de l'île de Noirmoutier justifie ce projet pour, dit-elle, "répondre aux enjeux territoriaux".
"Le rétablissement d’un droit de passage sur le pont, expliquent les élus du conseil communautaire, serait un accélérateur du projet de transition porté par les élus. Il donnerait une capacité supplémentaire de structurer l’île de la rendre plus attractive, plus résiliente et offrirait les moyens de conserver et de renforcer la protection des espaces naturels qui la rendent si attractive."
► Voir le reportage réalisé en 2021 par Fanny Borius, Cathy Colin, Eva Clouet et Sophie Boismain, avec les interviews d'usagers et de Dominique Chantoin, Président de la Communauté de communes de l'Île de Noirmoutier.
Mais c'est au Département de Vendée de valider cette idée et d'instituer un droit de passage en en précisant les modalités.
Le produit de ce péage doit permettre, selon les élus, de participer au financement "de mesures de protection et de gestion des espaces naturels insulaires ainsi qu’au développement de transports en commun fonctionnant avec des véhicules propres."
Le conseil communautaire projette d'organiser une consultation des habitants de l'île afin de permettre, expliquet-il, "à chacun de s’exprimer librement et de construire l’avenir de l’ile collectivement."