Déserts médicaux : en Vendée, la solution des médecins mobilisés à temps partiel

C'est un sujet qui s'impose comme un thème de campagne depuis quelques jours, celui des déserts médicaux. Il faut dire qu'il y a urgence, alors toutes les initiatives sont bonnes à prendre pour maintenir les médecins notamment dans les zones rurales. Pourquoi ne pas les mobiliser à temps partiel dans des centres de soins ?

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Bertrand Guillon effectue généralement ses remplacements à la Rochelle, mais cette semaine c'est au sein de l'hôpital de Luçon que ce jeune médecin généraliste reçoit les patients.

"C'est agréable de pouvoir répondre à un besoin, à une espèce d'anxiété que peuvent avoir les gens, explique-t-il, tout le monde est content finalement"

Les patient s'y retrouvent, on s'y retrouve également 

Bertrand Guillon, médecin

"Ça nous permet de travailler un peu à l'hôpital, un peu en équipe, poursuit le médecin, et puis il y a quand même une accessibilité aux médecins spécialistes qui est plus rapide que dans un cabinet où on est isolé finalement".

Pour Aurélie, dont le médecin est parti en retraite, ce nouveau système de vacation est le, elle n'avait pas d'autre alternative que d'y recourir.

"Je ne voudrais pas engorger les urgences pour ça, pour des petits maux que des médecins traitants peuvent traiter pourtant j'en avais appelé d'autres mais qui m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas prendre de nouveaux patients".

Le cas de cette patiente est loin d'être isolée. En Vendée, on estime de 10 à 15% le nombre d'habitants qui n'ont plus de médecin traitant. Forcément ce sont les urgences qui en pâtissent, et comme partout elles sont débordées.

"On a depuis maintenant un peu plus de 10 ans, vu le passage aux urgences multipliées par deux, constate Etienne Le Maigat, directeur territorial ARS Vendée, on est passé de 90 à 190 000 passages par an avec des urgences qui sont à saturation".

7 pôles de consultations assurées par des généralistes remplaçants ou de jeunes médecins retraités et adossés aux hôpitaux vendéens vont ouvrir dans les semaines qui viennent. Une manière de compenser les manques que connait le territoire.

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