Dans de nouvelles vidéos tournées en Vendée, l'association de défense de la cause animale L214 dénonce les conditions d'élevage et d'abattage au sein du groupe Doux. Le groupe agro-alimentaire annonce l'ouverture d'une enquête interne.
Ces images, tournées en caméra cachée au printemps dernier, détaillent la croissance extra-rapide de ces poulets destinés au marché de l'export. Les images ont été tournées dans la structure d'un éleveur en contrat avec Doux.
Un mois d'élevage pour arriver au poids d'un kilo 4, avec près de 30 volatiles entassés au m2 à la fin du cycle selon l'association.
En s'appuyant sur ces images chocs, L214 lance une pétition adressée au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation (Stéphane Travert) ainsi qu’au ministre de la Transition écologique et solidaire (Nicolas Hulot) afin exiger la fin de l’élevage à croissance rapide des poulets. Selon l'association : 75 % des 800 millions de poulets élevés chaque année en France le sont dans des conditions intensives semblables à celles qui sont montrées dans ces images.
Le groupe Doux déligente une enquête interne
Selon le groupe agro-alimentaire : "ces images ne "reflètent en aucune façon les pratiques d’élevage définies par Doux et appliquées par ses 300 éleveurs partenaires, notamment dans sa prise en compte du bien-être animal par l’entreprise"... Pour autant, et afin répondre aux interrogations légitimes suscitées par ce reportage, nous attendons désormais d’en savoir plus sur l’élevage concerné afin de diligenter une enquête interne pour vérifier l’état de l’élevage sur place, comprendre ce qui a pu se passer et prendre les mesures nécessaires le cas échéant."
Doux réitère sa confiance auprès des 300 éleveurs partenaires. Tous sont des professionnels dûment formés, aimant leur métier et respectant les animaux, avec lesquels l’entreprise travaille dans une relation de proximité et de confiance, et ce parfois depuis des décennies, voire depuis plusieurs générations.
Dans une autre vidéo publiée mercredi soir, L214 dénonce les conditions de mise à mort des poulets à l'abattoir de Chantonnay (Vendée).
Selon l'association, 185 000 poulets y seraient abattus chaque jour.
Un militant de L214 a réussi à y travailler début 2017 pour réaliser ces images.