La commune de Bois-de-Céné en Vendée s'est portée candidate pour l'installation d'une brigade de gendarmerie. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est présent ce lundi 13 février pour présenter le projet d'ouverture de 200 nouvelles brigades de gendarmeries en zone rurale.
D'ici cinq ans, 200 nouvelles brigades de gendarmerie seront créées en France "afin de rapprocher les forces de l'ordre de la population dans des territoires où l'empreinte des services publics est faible", annonçait déjà Emmanuel Macron, en janvier 2022, avant l'élection présidentielle.
La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur promulguée le 23 janvier dernier, a confirmé la mise en place de 200 nouvelles brigades de gendarmerie fixes et mobiles, en zone rurale ou périurbaine. La gendarmerie compte actuellement environ 3 500 brigades réparties sur le territoire, mais depuis quinze ans 500 brigades ont été supprimées en France.
En concertation avec les préfectures et les élus locaux, ces nouvelles brigades vont se déployer progressivement sur l'ensemble du territoire, à raison de deux à trois par département.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, était en déplacement ce lundi 13 février pour présenter le projet dans la commune de Bois-de-Céné, située au nord de Challans en Vendée, qui s'est portée candidate.
Dans cette commune de 2000 habitants, la sécurité y est pour l'heure assurée par la brigade de Challans, "une quarantaine de militaires pour tout le nord-ouest de la Vendée, un périmètre très large pour une unique brigade", explique Yoann Grall, maire de Bois-de-Céné.
"Dégradations, vols, violence, abus sexuel", le maire affirme être confronté à une délinquance du quotidien, de tous âges.
La délinquance en milieu rural est une réalité, confirme Alexandre Huvet, président de Challans-Gois communauté, également favorable à l'installation de cette nouvelle brigade de gendarmerie. "Les effectifs aujourd’hui sont tendus sur le terrain. Nous serons attentifs à ce que ce soit des effectifs en plus", souligne l'élu.
La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur prévoit également de doubler la présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici 2030, "via notamment la suppression de missions périphériques (comme le transfert de détenus) ou la simplification des procédures".