Les Lucs-sur-Boulogne, au nord de La Roche-sur-Yon : les souterrains-refuges, ce patrimoine méconnu

Les souterrains-refuges, ces galeries qui ont permis dès le Moyen Age aux populations d'échapper aux bandes armées qui parcouraient le département de Vendée. Un patrimoine méconnu et menacé par le temps.

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Peu nombreux sont les Vendéens à connaitre ce patrimoine unique. 
Aux Lucs-sur-Boulogne, 17 souterrains témoignent d'un passé sanglant, de la guerre de Cent ans aux guerres de Vendée, jusqu'au massacre de 1794. 

A chaque fois, ces souterrains comme ici en pleine campagne ont permis à des habitants de sauver leur vie.

"Après quelques mètres sur le côteau, en pleine nature, nous voici à l'entrée du souterrain, raconte Jean-Bernard Piveteau, président de l'association Lucus.

"Les réfugiés descendaient petit à petit, poursuit-il une fois dans le souterrain, le but pour eux était de rester ici le plus longtemps pour attendre que le danger passe".

Ce souterrain-refuge pouvait accueillir une vingtaine de personnes, grâce à une cheminée d'aération tournée vers l'extérieur.
Pendant ces quelques jours sous terre, les femmes tissent, les hommes font du feu, pour subsister.

Plus au Sud, à Pétosse, se trouve l'un des plus beaux souterrains visitables de France.

180 mètres de couloirs étroits, de chatières pour passer dans la zone de protection. Elles permettaient aux réfugiés de se défendre des assaillants.

"Il n'y a que deux possibilités de passer : soit les pieds en premier, soit la tête en premier, explique Bernard Thiburce, président de l'association des amis du souterrain de Pétosse, les pieds on ne voit rien de ce qui se passe de l'autre côté, on risque de se les faire couper, la tête c'est pareil".

Situé sous l'église du village pour une grande partie, ce souterrain-refuge accueillait habitants et bétail.

"Cette partie relativement vaste sert à mettre en sécurité toute la partie du petit cheptel et surtout la volaille", poursuit Bernard Thiburce, pour "surtout avoir de quoi continuer à vivre".

Mais cette forteresse souterraine se dégrade. La prolifération de bactéries menace même les murs de l'église qui se trouve au dessus.

Autant de raisons qui pousse le nouveau maire à demander de l'aide pour l'entretenir mais aussi pour transmettre cette mémoire aux générations futures.

"Aujourd'hui, il y a une population jeune qui méconnait ce souterrain, explique Yves-Marie Boucher, le maire de Pétosse, post covid, on a multiplié les visites vis à vis déjà de la population pour leur faire connaître le souterrain. Quand ils le découvrent,ils sont très agréablement surpris de ce patrimoine".

Un patrimoine juste sous nos pieds qui ne demande qu'à retrouver la lumière.

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