Depuis un an, un Fraternibus s’installe régulièrement à côté de La Roche-sur-Yon, pour proposer un café ou un repas aux habitants. Une idée du Secours Catholique pour lutter contre l’isolement.
Depuis près d'un an, un camping-car baptisé le Fraternibus s’installe régulièrement dans 3 communes de l’agglomération yonnaise. Ce jour-là, c'est à Nesmy que des salariés et des bénévoles du Secours Catholique de Vendée montent chaises et tables.
Le Fraternibus transforme, cette fois, le parking de la mairie en terrasse de café, grâce notamment à Corinne, bénévole : "On sort les tables, les chaises pour pouvoir accueillir les gens, leur offrir le café, le thé histoire que ce soit un lieu convivial et sympathique !"
Après quelques minutes d’installation, un premier visiteur s'installe sous un rayon de soleil bienvenu.
C’est la première fois que Jean-Noël découvre le concept. Il avoue ne pas être venu pour boire un coup. C'est par curiosité.
Je suis venu voir... C'est pas mal. Je ne savais pas que ça existait
Jean-Noël, premier passant accueilli du jour
Anne Zagli, animatrice de réseau solidarité au Secours Catholique de Vendée va préparer une soupe qui sera partagée. Elle ne perd pas un instant et donne un économe à Jean-Noël pour qu'il épluche quelques pommes de terre.
"On a le plaisir de partager, de discuter, de découvrir, se découvrir."
"L'idée est de tout faire sur place, comme ici avec Jean-Noël. On a le plaisir de partager, de discuter, de découvrir, se découvrir.", raconte Anne.
L’idée de ce bus est née après la crise du COVID pour aller à la rencontre de ceux qui sont isolés.
L'isolement dans nos campagnes est un vrai problème.
Anne, animatrice au Secours Catholique de Vendée
Dans ces communes rurales notamment, Anne le sait : "Il y a des gens qui peuvent rester seuls toute la journée. Personne ne leur demande si ça va. Aujourd'hui, c'est une vraie question."
A 62 ans, Alain est un habitué des lieux. C'est avec plaisir qu'il vient à chaque installation du Fraternibus dans sa commune : "On est accueilli avec le sourire et ça c'est important. J'adore discuter, voir du monde. J'aime bien cette idée. Pourvu que ça dure !"
3 communes concernées par le Fraternibus
A une autre table, Jaky, bénévole, discute et prend un café. Elle renchérit : "Maintenant, on est tellement dans un monde chacun pour soi, tout le monde prend sa voiture. Y'a plus la même fraternité que dans les années 60-70. Avoir un véhicule comme celui-ci est attractif"
Pour le moment, le Fraternibus s’installe régulièrement dans 3 communes de l’agglomération yonnaise. Le Secours Catholique espère étendre ce territoire. Mais pour cela, il faudra de nouveaux bénévoles.