Après Cholet les syndicats du site de la Roche-sur-Yon tirent la sonnette d'alarme. Pas assez compétitive, l'usine pourrait bien fermer. Elle emploie 650 personnes.
Une inquiétude confirmée par une porte-parole du groupe interrogée par l'AFP : "il n'y a aucun site français, mis à part la Roche-sur-Yon, où les difficultés sont connues et partagées, qui soit menacé de fermeture". Mais Michelin "ne prendra aucune décision sans avoir étudié toutes les options viables à terme". Le groupe évoque une démarche "socialement innovante" pour tenter de trouver des solutions.
Ce vendredi 20 septembre direction et syndicats ont examiné les chiffres et ils ne sont pas bons.
Pour les syndicats, et notamment SUD majoritaire dans l'usine, il est nécessaire de mettre en place une nouvelle activité à La Roche-sur-Yon, afin d'organiser la baisse de production sans fermeture. A la Roche-sur-Yon on fabrique des pneumatiques pour poids-lourds, un marché en baisse constante depuis des années. L'usine emploie prés de 650 personnes.
Déjà en 2016 le groupe avait lancé un "Pacte d'avenir" sur cinq ans pour inscrire l'usine vendéenne dans "un cercle vertueux de progrès". Mais en février 2018, en raison de mauvais résultats, il avait décidé de faire une pause jusqu'en décembre 2019. "De nouvelles machines devaient arriver à l'été 2018. Tout avait été préparé. Finalement, elles sont parties en Roumanie et en Espagne", a expliqué de son côté Anthony Guilloteau, délégué syndical CGT à La Roche-sur-Yon.
La direction a annoncé que "des diagnostics vont être partagés site par site jusqu'à mi-octobre, en lien avec les organisations syndicales, pour réfléchir et travailler sur les points d'amélioration".