L'usine Michelin de Cholet dans le Maine et Loire, tout comme celle de La Roche-sur-Yon en Vendée pas assez productives. Selon notre confrère Le Monde de ce lundi 16 septembre, plusieurs sites du fabricant français de pneumatiques sont pointés du doigt par un rapport interne.

Le journal Le Monde annonce que dans un document interne présenté aux syndicats de l'entreprise, "le fabricant de pneumatiques dresse un diagnostic inédit de ses usines en France faisant apparaître une nette dégradation de la compétitivité, pour quatre sites notamment."
 

Un tissus industriel trop dense


Les usines de La Roche-sur-Yon en Vendée et de Cholet dans le Maine et Loire seraient concernées par ce document qui constate notamment l'obsolescence des équipements et le manque de productivité des équipes.

Citant le rapport communiqué aux représentants du personnel au début du mois de septembre, Le Monde explique que la direction du groupe estime que la situation concurrentielle ne permet pas "d’envisager le maintien, à terme, d’un tissu industriel aussi dense en Europe de l’Ouest".
 

Menaces sur des sites de production


On pourrait y lire une volonté de réduire la voilure en supprimant plusieurs sites de production. 

Pourtant, toujours selon cet article, la direction nie avoir l'intention de fermer ces sites.

Le discours n'est pas nouveau chez le n° 2 mondial du pneumatique. Déjà en 2013, le groupe annonçait une restructuration avec la fermeture de petites unités de production comme celle de Joué-Les-Tours et Indre et Loire au profit d'autres sites comme celui de La Roche sur Yon.

Est-ce au tour des usines des Pays de la Loire de vivre les objectifs d'amélioration de la compétitivité affichés par le nouveau Président de Michelin Florent Menegaux nommé en mai 2019 ?

Ce lundi, l'action de Michelin était en baisse de 1.29 %.
 

"Notre vitalité économique"

"Les représentants des territoires, c’est-à-dire les élus locaux, ne peuvent pas découvrir dans la presse que l’avenir d’un site aussi important que celui de Michelin est sur la sellette" a réagi dans un communiqué, Yves Auvinet, le président du conseil départemental de Vendée.

"Si la Vendée connait un dynamisme économique tel que de nombreux emplois sont à pourvoir, je souhaite que les élus locaux et les salariés puissent être rassurés quant à la pérennité de ce site. Il fait partie de l’histoire de la Roche-sur-Yon et contribue à notre vitalité économique", a souligné le président du département.

De son côté, Christelle Morançais, la présidente de la région Pays de la Loire estime que "si je ne méconnais pas le poids que fait peser la concurrence asiatique sur le marché du pneumatique, ni les impératifs de compétitivité de l’entreprise, il m’apparaît cependant essentiel que le groupe Michelin, acteur industriel majeur de notre région, puisse nous éclairer très rapidement sur la stratégie qu’il entend mener et les initiatives qu’il entend prendre pour préserver la pérennité des usines de Cholet et de la Roche-sur-Yon".

Christelle Morançais précise qu'elle souhaite rencontrer "dès que possible" Florent Menegaux, le président du groupe Michelin et qu'elle rencontrera "dans les tout prochains jours" les représentants syndicaux des usines Michelin de cholet et de la Roche-sur-Yon.

►Le reportage de la rédaction
 




 
Le groupe Michelin en Pays de la Loire
Le groupe Michelin annonce 114 000 salariés dans 171 pays dont 16 sites industriels en France.

Michelin La Roche-sur-Yon : environ 780 salariés
Pneumatiques pour petits et gros poids lourds


Michelin Cholet
Production de mélanges de gomme, pneus de la gamme CrossClimate et Agilis, pneumatiques camionnettes, SUV et 4x4.
Environ 1400 salariés
 
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