"Contre les plans sociaux et pour sauver les emplois" : c'était le mot d'ordre des syndicats qui organisaient une journée de mobilisation ce jeudi 12 décembre, avec 120 rassemblements prévus à travers la France. À Clermont-Ferrand, environ 350 manifestants ont répondu présents.
Marseille, Paris, Rennes… Ce jeudi 12 décembre, des centaines de manifestations ont éclaté dans toute la France pour défendre l’emploi et l’industrie, à l’appel de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU : avec pour revendication, stopper les vagues de licenciements qui frappent les secteurs industriels.
À Clermont-Ferrand, environ 300 personnes ont défilé dans les rues. Le cortège a rallié celui des cheminots, en grève contre le démantèlement du fret ferroviaire, et des fonctionnaires, qui réclament un budget à la hauteur des besoins des services publics.
"Elles doivent rendre l'argent"
La CGT dénonce les 300 000 emplois menacés et les plans sociaux qui se multiplient. En Auvergne, Michelin, Auchan et Valeo sont en première ligne.
Un mois après une manifestation contre la fermeture des usines de Vannes et Cholet, la colère reste vive et la mobilisation continue. Les syndicats exigent des réponses immédiates : "Si ces entreprises ferment alors qu’elles touchent des aides publiques et font des bénéfices, elles doivent rendre l’argent", a déclaré Ghislain Dugourd, secrétaire général de la CGT du Puy-de-Dôme. Et d’ajouter : "Il y a de l’argent pour sauver les emplois et accompagner la transition écologique dans l’industrie."
"Ça devient catastrophique"
Une intersyndicale composée de FO, UNSA, FSU et Solidire a déambulé jusqu'à la place de Jaude pour dénoncer aussi une casse sociale, dans le privé comme dans le public. "Nous savons qu'au niveau national, ce sont 4 000 postes d'enseignants qui sont supprimés, alors que la démographie reste stable. Cela nous empêche d'améliorer le taux d'encadrement des élèves. Nous nous retrouvons dans la même situation qu'au secteur privé, avec des suppressions de postes qui ne sont pas justifiées".
"Tous les ans, il faut des économies au détriment des hôpitaux, alors que la population vieillit, fustige Pascale Guyot, secrétaire UD FO. L'accès aux soins pour les habitants diminue d'année en année à cause de cela. Tous les ans, ce sont 4 000 lits qui sont supprimés depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, ça devient catastrophique".
L'issue de leurs revendications dépendra du nouveau gouvernement mis en place prochainement