Quand les gendarmes choisissent de se délocaliser. Cette expérimentation est menée en ce moment-même en Vendée. Concrètement, la brigade de gendarmerie, basée à Poiré-sur-Vie, assure une fois par mois une permanence du côté d'Aizenay, petite commune qui ne dispose que d'une police municipale.
Une brigade délocalisée qui enfile le bleu de chauffe dès 8 h du matin et va au contact de la population.
"Bonjour monsieur, Gendarmerie Nationale, je vais vous demander de couper le contact merci » explique l'adjudant-chef Bertrand Labarre, sous la pluie, après avoir salué l'automobiliste qu'il contrôle.
Un renfort de 13 gendarmes à la journée
Ils sont 13 gendarmes au total, installés pour la journée à Aizenay, une commune au nord-ouest de La-Roche-sur-Yon.
Leur mission, assurer le service de proximité d’une brigade de gendarmerie, dans cette commune qui ne dispose que d’une police municipale.
"Ça peut crédibiliser aussi notre service, l'asseoir d'une certaine manière" détaille Hélène Sorin, cheffe de service de la Police municipale d'Aizenay en Vendée.
"Montrer à la population et aux citoyens que l’état et les collectivités comme deux entités communiquent" continue-t-elle.
Nom de code CAP comme Contrôle, Accueil, Patrouille
"Bon les gars vous allez vous partager en deux équipes" énonce le Lieutenant Christelle Lejeune.
"On va mixer une patrouille gendarmerie réserviste et un policier municipal dans chaque équipe" continue le commandant de la brigade de gendarmerie du Poiré-Sur-Vie.
"Et moi je viens avec vous Yann; Ok c'est bien pris ?" résume-t-elle.
Tout le monde acquiesce avant de se rendre sur sa mission.
Nom de code de cette toute première opération : CAP, comme contrôle, accueil, patrouille.
Le but, assurer une présence, créer du lien.
"Quand vous circulez en véhicule, que vous faites une patrouille, vous surveillez un ensemble, explique le Lieutenant Christelle Lejeune, quand vous êtes en patrouille pédestre comme aujourd'hui, ou éventuellement en VTT, ce qui est déjà arrivé, là on a le temps d'échanger avec les gens et les gens voient bien qu'on est disponible, qu'on est là pour ça"
On échange beaucoup plus. C'est aussi un moyen pour nous de recueillir des informations.
Lieutenant Christelle Lejeunecommandant de la brigade de gendarmerie du Poiré-Sur-Vie
Et pourquoi pas d’apporter un soutien comme à cette fromagère, victime d’un récent cambriolage ?
"Malheureusement il n' y a pas encore de caméras à l'extérieur et dans le centre et ça manque" remarque Karine Guyon.
Une présence une fois par mois
"La présence des gendarmes c'est très positif" ajoute cette commerçante d'Aizenay.
"S’ils peuvent passer régulièrement c’est très bien" termine Karine Guyon avec un sourire.
Pour cela il faudra attendre un peu. Les 28 gendarmes de la compagnie du Poiré Sur vie surveillent 9 communes.
Et ce type d’opération n’est pour l’heure organisée qu’une fois par mois.