Le groupe industriel japonais Sumitomo Corporation entre au capital des projets éoliens en mer de Dieppe Le Tréport et de Yeu Noirmoutier à hauteur de 29,5% aux côtés d'Engie et d'EDPR, ont annoncé ce mardi 18 décembre les trois groupes dans un communiqué.
Engie reste l'actionnaire principal (à hauteur de 31%) des projets d'une capacité de production de 496 MW chacun, tandis que la participation d'EDPR s'élève à 29,5%et celle de la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts) à 10%.
Cette alliance "permet au consortium de se doter d'une expertise complémentaire reconnue sur le développement, la construction et l'exploitation de projets éoliens en mer" et "d'asseoir encore davantage la réalisation d'une filière française desénergies marines", est-il précisé dans le communiqué.
Le gouvernement a donné début novembre son feu vert à l'exploitation contestée de ces deux parcs éoliens en mer, l'un situé au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier (Vendée) et l'autre au large du Tréport (Seine-Maritime). En revanche, les autorisations de construction de ces deux parcs n'ont pas encore toutes été accordées.
Le projet de Noirmoutier avait reçu fin octobre les premières autorisations par la préfecture de Vendée pour son parc de 62 éoliennes, un projet en développement depuis quatre ans qui se heurte à des opposants craignant pour la biodiversité.
Il devrait produire en moyenne 1.900 gigawattheures (GWh) d'électricité par an. Cela correspond à la consommation annuelle de 790.000 personnes, soit plus que le nombre d'habitants de la Vendée (674.000).
Plusieurs parcs éoliens en mer sont en projet en France, mais aucun ne produit pour l'instant de l'électricité. Engie et Sumitomo ont déjà été partenaires sur des projets de désalinisation et de géothermie au Moyen-Orient et en Indonésie.
Le groupe japonais est pour sa part déjà impliqué dans des projets de production d'énergie éolienne en mer en Europe, notamment au Royaume-Uni et en Belgique (pour un capacité de 1,5GW)