Les agriculteurs descendront dans la rue la semaine prochaine à l'appel de la FNSEA. Ils dénoncent le report de la mise en application de la loi alimentation qui doit assurer une meilleure rémunération des producteurs.
La colère monte aussi chez les agriculteurs. A l'appel de la FNSEA, ils se mobilisent à partir de ce lundi 10 décembre, un mouvement qui pourrait durer toute la semaine.
Ils craignent que le gouvernement recule sur l'application de la loi Agriculture et Alimentation, qui doit permettre de mieux rémunérer les agriculteurs, dont près de la moitié vit avec moins de 350 euros par mois.
"Les ordonnances devaient être signées début décembre pour la mise en application des Etats Généraux de l’Alimentation pour une meilleure répartition de la valeur et une meilleure rémunération des producteurs", explique Joël Limousin, le vice-président de la FNSEA, invité du journal de France 3 Pays de la Loire, ce jeudi 6 décembre.
Or, ce mercredi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a annoncé le report de deux ordonnances cruciales, sur le relèvement du seuil de revente à perte et la limitation des promotions, du fait de l'actualité brûlante des "gilets jaunes".
Joël Limousin rappelle que cette loi doit permettre "une plus grande transparence de la filière". "L'impact pour le consommateur de l’application entraînerait une augmentation de 50 centimes par mois et par habitant".
La colère monte en campagne suite à ces mauvaises nouvelles!Le gouvernement cède aux pressions de @Leclerc_MEL sur fond de mensonges afin de servir ses propres intérêts!!!?Les agri ne sont pas dupes !Que va t'il rester des #EGAlim pour les négos en cours https://t.co/tGUek0svQg
— JeunesAgriculteurs49 (@JeunesAgri49) 5 décembre 2018
Ras le bol de l'"agri-bashing"
Le vice-président de la FNSEA dénonce également "la vindicte populaire" dont seraient victimes les agriculteurs. En cause, une carte publiée la semaine dernière par l'ONG Greenpeace recensant les fermes-usines installées en France.
Sa validité a d'ailleurs été contestée par la FNSEA et par la Confédération Paysanne ainsi que par le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, pour qui la plupart des exploitations recensées ne sont "pas des fermes-usines".