Le 14 mars dernier, Philippe de Villiers lançait une "alerte rouge" sur Twitter. Il pointait du doigt un arrêté qui remettrait en cause les bénévoles avec "une mort programmée du Puy du Fou". Un courrier récent du Ministère de la Culture vient le réconforter.
"C'est gagné !" Les premiers mots de Philippe de Villiers sur Twitter sonnent comme une victoire. Il a posté un message ce lundi 26 mars en fin de journée.
C'est gagné ! Nous avons été entendus. Grâce à l'intervention personnelle d'#EmmanuelMacron, toutes les #associations de #benevoles retrouvent désormais la liberté du #benevolat. Le #PuyduFou aura été l'élément déclencheur!
— Philippe de Villiers (@PhdeVilliers) 26 mars 2018
Quelques jours auparavant, dans un article du Figaro, le créateur du Puy du Fou tire la sonnette d'alarme. Un arrêté du Ministère de la Culture, datant du 25 janvier 2018, prévoit un encadrement plus strict du statut des bénévoles qui participent à des spectacles à but lucratif avec des ventes de billets.
Philippe de Villiers y voit alors la fin du célèbre spectacle vendéen, mettant ainsi en suspens l’avenir des 4 000 bénévoles qui y participent chaque année.
"La démarche est liberticide"
La lecture conjointe d’une loi de 2016, d’un décret de mai 2017 puis d’un arrêté de janvier dernier inquiète l’association du Puy du Fou. Les artistes amateurs des spectacles à but lucratif pourront participer à huit représentations dans l’année. La Cinéscénie est jouée 28 fois chaque été, à guichet fermé. Ajoutez à cela la déclaration obligatoire de chaque bénévole, des autorisations de spectacles renouvelables chaque année et le risque de devoir régler des cotisations, Philippe de Villiers n’en démord pas : "Certaines conditions sont aberrantes", "La démarche est liberticide." précise-t-il dans l'article. Il en appelle alors à Emmanuel Macron.
C'est en février dernier que Philippe de Villiers alerte le Ministère de la Culture sur ses craintes. Si on lui confirme que l’association du Puy du Fou n’est pas concernée par le dispositif, il craint des interprétations futures tout autre. Un risque qu’il ne veut pas prendre pour l’avenir de la Cinéscenie et du Parc du Puy du Fou. D’où son alerte dans les médias.
Finalement un courrier reçu, ce lundi 26 mars 2018, au bureau du Puy du Fou, vient tout mettre à plat. Co-signé par le Ministère de la Culture, le Ministère du Travail et la Direction de La Sécurité Sociale, le document explique officiellement la situation de l’association vendéenne et de ses bénévoles, au regard des règles fiscales. "Le spectacle de la Cinéscénie, organisée par une association loi 1901 sans but lucratif, est en conformité avec les principes posés par la loi en matière de pratique amateur dans un cadre non lucratif."
"Les Vendéens sont désormais rassurés."
Le président de l’association du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, fils de Philippe de Villiers, est soulagé. Il reconnaît que la situation fiscale de l’association est désormais claire et précise. Il sait désormais que "sur un plan juridique, elle est en conformité avec les principes de cette loi." Et poursuit : "Toutes les associations d’activité culturelle comme celle du Puy du Fou sont désormais protégées en France."
La député vendéenne, Martine Leguillé-Balloy, a suivi le dossier en lien avec l’association et le Ministère de la Culture. Pour elle, "la demande de Philippe de Villiers était légitime. La lecture des trois textes pouvait porter à confusion. (…) Les Vendéens sont désormais rassurés."
La saison de la Cinéscénie reprendra le 2 juin pour 28 représentations. Plus de 360 000 spectateurs devraient assister aux spectacles cette année.