Réserves d'eau, méga-bassines : polémique sur le pourcentage d'évaporation

Le débat sur le taux d'évaporation des retenues de substitution est de nouveau ouvert après la diffusion d'un reportage samedi 4 novembre sur France 3 Pays de la Loire. Suite à la détérioration d'une réserve d'eau en Vendée, une syndicaliste de la Confédération Paysanne, opposée à ces dispositifs, avançait le chiffre de 30 à 50% d'évaporation en plein soleil. Un chiffre contesté par le président du Syndicat Mixte du bassin du Lay.

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Lors d'un reportage sur les dégradations d'une retenue d'eau en Vendée, diffusé le 4 novembre dernier sur France 3 Pays de la Loire, une représentante syndicale de la confédération paysanne déclarait que durant l’été, l’eau des bassines s’évapore dans des proportions entre 30 à 50 %. 

Jannick Rabillé, le président du Syndicat Mixte du bassin du Lay a immédiatement réagi pour démentir formellement ce chiffre, parlant d’évaporation minime. Face à la polémique, nous avons contacté Alain Dupuy, hydrogéologue, pour obtenir l'éclairage d'un expert. 

Si le taux de 50% d'évaporation est exagéré, le scientifique souligne la diversité des situations. 

"En fonction de la configuration climatique, la direction du vent, le niveau du plan d’eau, son encaissement, sa géométrie, vous pouvez avoir des valeurs maximum de 20 à 30% et des valeurs minimales jusqu’au 0% en théorie".

Le phénomène d’évaporation dépend de plusieurs paramètres, notamment la teneur en humidité de l’air au-dessus de la surface de l’eau et la température de l’eau. "S’il n’y a pas de différentiel, il n’y aura pas d’évaporation", souligne l'hydrogéologue. Le vent et sa vitesse font aussi partie des paramètres influents. "S’il y a du vent, cela va amplifier le phénomène d’évaporation".

Concernant la situation des 25 réserves de substitution construites en Vendée, "les chiffres auxquels j’ai pu avoir accès, en termes de variation de niveau qu’on suppose être due à la perte par évaporation, c’est au maximum de l’ordre de 5 à 6%", précise l'hydrogéologue.

Interrogée en juillet dernier par France Télévisions, l'hydrogéologue Emma Haziza, soulignait pour sa part le risque d'évaporation très importante lors d'évènements caniculaires, couplé au développement de cyanobactéries sur ces plans d'eau.

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