Tout juste deux mois après l’arrivée des 1ers skippers du Vendée Globe, Dimanche en politique fait le bilan de cette 9è édition… Exceptionnelle en tous points ! Jamais les retombées médiatiques et publicitaires n’ont été aussi importantes.
Une course de voile comme le Vendée Globe, c’est un puissant accélérateur de richesse et de notoriété pour un département et une ville… En temps normal. Car cette fois-ci, peu de touristes, pas de public ou presque, des restaurants fermés. La fête a pris une tournure inédite. Mais cela n’a en rien entaché la popularité et la notoriété du Vendée Globe, au contraire. 66% des Français ont en effet suivi la course cette année, contre 52% en 2016. 193 000 reportages ont été diffusés en France, tous media confondus : c’est 329 % de plus que la précédente édition ! Finalement, les Français coincés chez eux, en pleine crise et déprimés, n’ont jamais autant suivi le Vendée Globe !
Ce que l’on a perdu en visite physique, aux Sables et en Vendée, on l’a largement gagné en visibilité nationale et internationale
En revanche, la crise a été terrible pour les restaurants et hôtels des Sables d’Olonne, qui auraient fait le plein pendant le Village, puis au départ et aux arrivées. "Mais les retombées d’un Vendée Globe se mesurent, en terme de fréquentation, pas seulement au moment de la course, mais dans les deux années qui suivent". L’attraction de la course se ressentira donc peut-être cet été, avec des touristes séduits et attirés par la ville et la Vendée après avoir suivi le Vendée Globe. Cette édition particulière, avec un départ à huis clos et des arrivées avec un public très, très limité, a imposé beaucoup de contraintes aux organisateurs. Mais n’y a-t’il pas des éléments positifs à en retirer ?
Bien sûr qu’il y en a ! . Limiter la jauge sur les pontons pour découvrir les bateaux a permis au public de mieux les voir. Et la mise en scène autour des skippers, seuls sur les pontons avant leur départ, était intéressante aussi
La limitation du public sur le village (200 000 personnes en 13 jours), grâce à un horodatage des accès, a effectivement été appréciée. 97% des visiteurs ont ainsi été satisfaits par l’Ebilletterie. Sera-t’elle réutilisée en 2024, au moins pour les pontons ? La question est en réflexion…
►La ville du Vendée Globe sous Covid
Une édition marquée par le Covid, partie en plein confinement cet automne. Le Vendée Globe 2020 n'aura pas eu les retombées espérées pour la ville des Sables d'Olonne. Loin du succès populaire des éditions précédentes...
Mais avant de penser à 2024, il faut refermer cette 9ème édition. Car le Vendée Globe ne se termine pas avec l’arrivée du dernier skipper (Ari Huusela le 5 mars). La clôture officielle d’une édition a lieu lors de la remise du Trophée. Elle est prévue cette année le 22 mai aux Sables d’Olonne. Il y a 4 ans, une parade des skippers en pleine ville, avec des milliers de personnes autour et un feu d’artifice, avait refermé la 8ème édition. Impossible en 2021 d’imaginer pareille fête : "nous sommes en train de voir avec l’Etat comment nous pouvons organiser la cérémonie" explique Yves Auvinet. Une chose est sûre : cette cérémonie aura bien lieu le 22 mai, elle ne sera pas reportée à l’été par exemple, à une période où la situation sanitaire sera peut-être plus propice aux rassemblements festifs.
►Les sponsors du Vendée Globe
Cette course génère des retombées médiatiques et publicitaires énormes, pour les collectivités organisatrices, mais aussi pour certains skippers et sponsors… Surtout ceux qui ont écrit une page de l’histoire du Vendée Globe. C’est le cas de Maitre Coq. Le volailler vendéen a misé cette année sur Yannick Bestaven après avoir suivi Jérémie Beyou pendant deux éditions. Bingo ! Le sponsor rêvait d’une place dans le Top 5. Au terme d’un suspens incroyable, Yannick Bestaven se classe finalement 1er le 28 janvier dernier ! Maitre Coq a depuis fait une enquête qui révèle l’impact énorme du Vendée Globe : la notoriété de la marque chez sa "cible" (les ménagères de - 50 ans) a été multipliée par deux entre octobre 2020 et février 2021, avant et après le Vendée Globe !
Du coup, sponsor et skipper sont prêts à repartir ensemble pour le prochain VG. Si beaucoup de skippers, à peine le pied posé sur le sol terrestre, sont à la recherche de nouveaux sponsors et bâteaux, d’autres ont la chance de bénéficier d’un partenaire fidèle. C’est le cas de Kevin Escoffier. Il y a 4 mois, le 30 novembre, son bâteau coulait au large du cap de Bonne espérance… Un naufrage terrible, brutal… Mais une histoire incroyable, parmi les plus belles de tous les Vendée Globe, avec le sauvetage par Jean Le Cam
Kevin Escoffier est donc revenu sain et sauf… Et déjà avec PRB, il pense à 2024. C’est officiel : le skipper bénéficiera d’un bâteau neuf, financé à moitié par PRB et à moitié par un autre sponsor dont le nom sera révélé dans quelques semaines. Objectif : fabriquer un Imoca à partir d’un moule de bâteau existant, pour aller plus vite. Car à l’automne 2022, Kevin Escoffier compte être au départ de la Route du rhum, à St Malo (où il vit) avec son nouveau bâteau.
►Voir ou revoir l'émission, enregistrée ce vendredi 26 mars et diffusée dimanche 28 mars à 11h30
En attendant, une autre aventure l’attend, sur une autre monture : à partir du 7 novembre prochain, Kevin Escooffier participera à la Transat Jacques Vabre avec Armel le Cleac’h. Non pas à bord d’un monocoque, mais sur l’Ultim Banque Populaire, le maxi-trimaran du précédent vainqueur du Vendée Globe… Qui reste à ce jour le skipper le plus rapide de la course. Le temps d’Armel Le Cleac’h - 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes – établi en 2017, reste en effet le record de la course.