La Cour administrative d'appel de Nantes a confirmé ce vendredi 16 septembre le jugement du tribunal demandant le retrait de la statue de Saint-Michel. La collectivité a décidé de saisir le Conseil d'Etat pour invalider le jugement.
Elle avait été installée en octobre 2018 place Saint-Michel aux Sables d'Olonne, devant l'église Saint-Michel. Mais la statue de l'archange Saint-Michel doit être démontée au nom de la laïcité.
En effet, l'installation d'un emblème religieux "sur un emplacement public est interdite par l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation de l'Eglise et de l'Etat", estime dans son arrêt la juridiction administrative d'appel de Nantes.
Elle confirme le jugement en première instance du tribunal administratif du 16 décembre 2021.
La ville saisit le Conseil d'Etat
Le maire de la commune a réagi ce vendredi matin dans un communiqué.
"La ville déplore cette décision et regrette que le caractère patrimonial, culturel, artistique et historique de cette œuvre n'ait pas été reconnu par la Cour administrative d'appel".
"C'est pourquoi la collectivité va saisir le Conseil d'État et tout faire pour convaincre la plus haute juridiction administrative que cette statue a toute sa place au cœur du quartier Saint-Michel dont elle est l'emblème".
En mars dernier, le maire avait organisé une votation pour recueillir l'avis des habitants. Une très grande majorité des votants (94,51%) s'était dite favorable au maintien de la statue.
Appel à la manifestation ce dimanche
Ce dimanche 18 septembre, l'association pour la sauvegarde de la statue, Reconquête et Génération Z appellent à une manifestation place Saint-Michel à 14 heures.