Leur saint patron célébré par l'Amicale des Parachutistes sablais devant la controversée statue de Saint-Michel

L'Amicale des Parachutistes sablais a célébré ce samedi 15 octobre son saint Patron, Saint-Michel, devant la statue éponyme des Sables d'Olonne qui doit être à terme retirée.

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C'est un sujet qui fait couler beaucoup d'encre. En Vendée, la statue de l'archange Saint-Michel a été installée en 2018 aux Sables d'Olonne.

La cour administrative d'appel de Nantes a jugé le mois dernier que c'était un emblème religieux et confirmait de fait le jugement du tribunal administratif demandant de l'enlever.

"Touche pas à ma statue"

Ce samedi matin, ils étaient nombreux à rendre hommage à Saint-Michel et à refuser le retrait de sa statue.

Une mobilisation qui se veut "populaire" et "patriotique", organisée par l'Amicale des Parachutistes sablais, soutenue par le maire de la ville et le président du département.

"Saint-Michel étant le symbole du regroupement des parachutistes, a expliqué Jean-Michel Bruel, président de l'Amicale sablaise des parachutistes, chaque année nous nous regroupons entre frères d'armes pour honorer notre saint patron".

Et pourquoi devant cette statue controversée ? "Elle appartient aux Sablais, elle appartient également aux parachutistes comme symbole de patron, je ne vois pas pourquoi on ne respecterait pas les traditions".

Une marche populaire a également été organisée, les manifestants refusant le déboulonnage de la statue.

Cette semaine, c'est le président du département qui est monté au créneau pour la défense de la statue de Saint-Michel.

"La laïcité, c’est la liberté de croire ou de ne pas croire, ce n’est pas la négation de notre histoire", a estimé Alain Leboeuf dans un communiqué publié mercredi 12 octobre.

Au nom de la laïcité, saisi par l'association vendéenne de La Libre Pensée, le tribunal administratif de Nantes avait exigé en décembre 2021 que la statue soit retirée, estimant qu'il s'agissait bien d'un emblème religieux posé sur une place publique.

Décision confirmée en appel le 16 septembre 2022. La juridiction ayant estimé que l'installation d'un emblème religieux "sur un emplacement public est interdite par l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation de l'Église et de l'État".

Le maire des Sables d'Olonne, conforté par une consultation des habitants, avait décidé de saisir en dernière instance le Conseil d'État. Rappelons aussi que le candidat à la présidentielle Eric Zemmour s'était déplacé aux Sables d'Olonne pour donner sa voix à la cause défendue par le maire Yannick Moreau.

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