Chaque année en France, 10% des cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes de moins de 40 ans, soit 5 000 cas dont 1 500 avant 35 ans. Marie Laure a découvert son cancer du sein à 32 ans. Aujourd’hui elle est en rémission, et mène des actions de prévention auprès des jeunes pour les sensibiliser au cancer du sein.
Marie-Laure Beluche fait partie des bénévoles vendéennes de l'association "Jeune et Rose", très active sur toute la France.
Cette association mène des actions de sensibilisation dans les lycées, les facultés pour sensibiliser les jeunes au cancer du sein.
Lorsque nous la rencontrons pour les besoins du reportage sur la grande plage des Sables d'Olonne en Vendée elle rayonne autant que le soleil en cette journée de ciel tout bleu.
Et, face caméra, elle détaille sans fausse pudeur son aventure personnelle.
Je m’appelle Marie Laure, j’ai 33 ans. On m’a diagnostiqué un cancer du sein l’année dernière à 32 ans. Aujourd'hui je suis en rémission depuis septembre de l'année dernière. Depuis j'ai décidé de changer de vie et de venir m'installer ici aux Sables d'Olonne pour en quelque sorte tourner la page sur ce cancer.
Marie-Laure BelucheBénévole à lassociation "Jeune et Rose"
"J’ai découvert que j’avais un cancer du sein pendant mon allaitement", explique Marie-Laure, "à 14 mois d'allaitement j’avais une boule dans le sein".
Après le diagnostic, elle suit des traitements pendant 1 an et demi.
"J’ai eu 5 mois de chimiothérapie, à la suite de ça j'ai eu une tumorectomie et 35 rayons à la suite", détaille la jeune femme.
C’est très compliqué l’annonce d’un cancer à 32 ans. Parce que tout de suite le premier mot qui vient à l'esprit c'est la mort.
Marie-Laure BelucheBénévole à l'association "Jeune et Rose"
"On se dit, mince qu'est-ce qui va nous arriver, dans quoi je m'embarque, qu'est ce qui va se passer ? Donc on se pose énormément de questions parce que c’est beaucoup d'inconnu", explique Marie-Laure.
Autour du cancer du sein chez la femme jeune "il n'y a pas tant d'associations que ça et on se retrouve très vite seule" constate Marie-Laure.
Elle explique ainsi la raison de son engagement au sein de la branche vendéenne de l'association "Jeune et Rose"
"Je me suis dit 'Je suis sortie d’un cancer, mais je ne peux pas non plus complétement oublier ce qui s’est passé', c’est pourquoi pour moi c'est important d'œuvrer en ce sens" note la jeune bénévole.
"Des hommes, très contente !"
On la retrouve ce jour à l'IUT de Carquefou, près de Nantes où elle installe un stand de prévention pour rencontrer les jeunes de l'établissement.
“L’idée c’est d’expliquer aux jeunes que le cancer existe, sans pour autant faire peur" détaille Marie-Laure Beluche
"Il s'agit de sensibiliser et de dire aux jeunes : essayer d'être à l'écoute de votre corps" rajoute la jeune bénévole.
Un petit groupe s'approche. Des jeunes hommes. Marie-Laure ne se démonte pas : “Bonjour, très bien, des hommes, très contente ! "
“On vous explique l’auto examen mammaire : on sépare le sein en quatre partie on prend trois doigts et on les fait glisser sur ces lignes”.
Question d'un des lycéens visiblement un peu gêné : "Et l’homme peut avoir ce genre de chose ?"
Réponse de Marie Laure : "Oui, l'homme peu avoir ce genre de chose".
Thomas, un autre étudiant de l'établissement, a également une expérience du cancer.
“C’est pour ça que je m'intéresse, c’est arrivé à la maison" détaille Thomas Hardy.
"Et voilà c'est comme ça. On ne s'y attend pas forcément. Il y a des traitements bien sûr donc ça s’est très bien passé" explique le jeune homme.
Aujourd'hui, je vois les choses de manière différente. Je dirais qu'on se prend un peu moins la tête au quotidien sur des choses futiles
Marie-Laure BelucheBénévole à l'association "Jeune et Rose"
"On prend davantage goût à la vie. On se dit : j'ai réussi à vaincre un cancer à 32 ans ! C'est parti pour aller de l'avant et profiter de la vie", conclut Marie-Laure;
Vous pouvez contacter les ambassadrices de la Région Pays de la Loire de l'association "Jeune et Rose" ici