Les skippers ne feront pas le tour de l'Islande. Le parcours de la Vendée Arctique partie des Sables d'Olonne, est modifié en raison des conditions météorologiques. Un nouveau tracé de 3300 milles est redessiné.
Le climat se dérègle, les températures s'emballent et la météo chamboule tout. La Vendée Arctique partie des Sables d'Olonne le samedi 11 juin n'y coupe pas. Les 24 skippers engagés dans la course ne passeront pas par l'Islande.
"Nous savions que cette décision pourrait être prise. C’est pour cette raison que nous avions installé une porte à l’est de l’Islande. Depuis hier, et particulièrement ce matin, les modèles météo ne cessent de s’aggraver avec une dépression très active sur l’Islande'", explique Francis Le Goff, directeur de course de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne.
Le parcours initialement prévu "trop dangereux"
"Dans la partie nord-est de l’île, il y aura des vents moyens de 40 nœuds et vraisemblablement des rafales à plus de 50 nœuds, sur une mer formée et croisée. Par ailleurs, il n’y a pas vraiment d’échappatoire sur zone, pas comme en pleine mer par exemple. Il serait très délicat et dangereux de faire passer les bateaux à cet endroit", précise le directeur de course.
Concrètement, les marins franchiront la porte à l’est de l’Islande et se dirigeront directement vers le waypoint nord atlantique. "Nous avons décalé de 124 milles vers l’ouest. Le parcours aura une longueur de 3 300 milles. En repartant vers le sud, les concurrents affronteront quand même des conditions difficiles mais ils seront au portant et auront davantage de place pour choisir une route plus sécuritaire."
"Pas de risques démesurés"
"Nous savions que ce parcours innovant et extrême était susceptible d’évoluer jusqu’au dernier moment en fonction des conditions météorologiques autour de l’Islande. Après une étude approfondie de la situation de ces dernières heures avec la direction de course et notre expert météorologue, nous décidons une modification de parcours. C’est de notre responsabilité et le choix de la raison. Le devoir premier de tout organisateur est d’assurer la sécurité des marins. Comme je l’avais dit, nous ne ferons pas prendre de risques démesurés aux skippers. ", a pour sa part régi Alain Leboeuf, président de la SAEM et du département de Vendée.
Finie la pétole
À quelques exceptions près, les 24 marins de la course ont retrouvé du vent portant et de la vitesse. Un soulagement après les interminables heures de pétole.
La flotte va profiter aujourd’hui d’un vent de sud puis de sud-est de 15 à 20 nœuds. La journée s’annonce rapide. Des empannages sont à prévoir. Le leader Charlie Dalin en a d’ailleurs placé deux dans la nuit. Comme sur la Guyader Bermudes 1000 Race où il avait créé des écarts impressionnants, le skipper d’APIVIA s’envole en tête de la flotte. Ce jeudi matin, au pointage de 7h, il avait plus de 100 milles d’avance sur ses premiers poursuivants, Jérémie Beyou (Charal), Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) et Thomas Ruyant (LinkedOut). D’après les routages effectués par la direction de course, Charlie Dalin pourrait atteindre la porte située à l’est de l’Islande demain au petit matin, suivi 4 à 6 heures plus tard par Jérémie Beyou.
Le classement de ce jeudi 16 juin à 7h :
1- Charlie Dalin (APIVIA)
2- Jérémie Beyou (Charal), à 109,9 milles
3- Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) à 125,6 milles
