Attaché de presse de Samantha Davies pour cette 10ᵉ édition du Vendée Globe, Lucas Veron revient sur ce métier qu'il a démarré il y a plus de 10 ans. Une profession qui alterne entre communication et préservation des intérêts du client.
Lucas, depuis quand êtes-vous devenu attaché de presse ?
Je fais ce métier depuis plus de 15 ans maintenant. Ç'a commencé un petit peu par hasard, en fait, c'est un métier que je ne connaissais pas tellement et que j'ai découvert à l'occasion d'un stage de fin d'études. J'étais surtout passionné du milieu du sport à la base, donc je voulais y travailler. J'ai eu une opportunité dans une agence de relations presse spécialisée dans le sport pour un stage de fin d'études. Ça m'a plu, j'avais un profil qui plaisait aussi et puis ça s'est fait comme ça, un peu naturellement, mais davantage par hasard.
Qu'est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Ce qui me plaît, c'est, en tant que passionné de sport, d'avoir l'opportunité de travailler au contact des sportifs, dans les coulisses aussi des grands événements que j'aime regarder à la télé et dans les médias. De vivre ça au cœur, c'est essentiellement ça qui m'a plu. Et après le côté communication aussi, c'est quelque chose qui m'intéresse bien et donc de pouvoir combiner les deux, c'était parfait. On a toujours des nouveaux sujets sur lesquels on travaille et puis ça permet de ne pas tourner en rond et toujours découvrir de nouvelles choses et notamment de nouvelles disciplines. J'ai travaillé pour des clients dans le football, dans le basket… Mais aussi, sur des disciplines comme le tir à l'arc, l'escrime. J'ai même accompagné la fédération française de bridge…
Pouvez-vous nous expliquer quel est le rôle d'un attaché de presse ?
Alors le job d'un attaché de presse, c'est ce que je n'arrête pas de répéter à ma grand-mère, qui a du mal à s'imaginer ce que je fais (rires). On est là pour gérer la relation avec les journalistes et il y a une notion pour moi quantitative et qualitative : on va démarcher les journalistes pour essayer de faire parler un maximum de notre client et on doit gérer l'image. Autrement dit, on doit faire en sorte que la manière dont on parle de nous est positive, et ça, c'est tout aussi important.
Et durant un Vendée Globe ?
On est à quelques jours du départ du Vendée Globe, et dans ce moment-là, on a le souci aussi de préserver la navigatrice parce qu'elle a une grande échéance sportive pour laquelle elle se prépare depuis quatre ans. Elle a beaucoup de sollicitations et c'est à nous aussi de faire le filtre et d'essayer à la fois de savoir dire non à certaines sollicitations. Tout ça pour la préserver puisque l'enjeu numéro un reste la préparation d'une grande course.
Quels sont les plus gros sportifs que vous avez eus à gérer ?
J'ai beaucoup travaillé pour des événements sportifs, et j'ai peu accompagné de sportifs. Mais je dirais qu'aujourd'hui, travailler pour Samantha Davis, c'est peut-être la sportive et le sujet que j'ai préféré dans toute ma carrière. En plus d'avoir affaire à une grande championne qui va prendre le départ de son quatrième Vendée Globe — ce qui n'est rien — il y a une dimension vraiment solidaire à ce projet-là. On essaie d'en faire parler pour amener à soutenir une association et à sauver des enfants. On a un objectif de nombre d'enfants à sauver en soutenant l'association "Mécénat chirurgie cardiaque". C'est quelque chose qui me motive énormément parce que ça donne du sens à ce qu'on fait. C'est pour cela que, pour moi, c'est mon sujet préféré, depuis que j'ai commencé à travailler.
Depuis combien de temps travaillez-vous pour Samantha Davies ?
Ç'a commencé en 2020. Initiatives-Cœur était en contrat avec mon agence et c'est en la rejoignant que j'ai eu la chance d'hériter de ce sujet. Je n'étais pas un grand spécialiste de voile, mais je m'y suis formé. En mars 2020, à peu près en même temps que le Covid, j'ai commencé à travailler avec "Sam". On ne se connaissait pas, on a appris à se connaître et puis le feeling a tout de suite été très bon. Maintenant, ça fait quatre ans et petit à petit, il y a une relation qui se crée avec le skipper qui est très sympa. On apprend à se connaître et je pense que c'est super important. Je sais très bien ce qui va la motiver, ce qu'elle va avoir envie de faire ou au contraire les moments où elle va avoir envie de se préserver.
Au bout de quatre ans, quel type de relation avez-vous ?
C'est comme avec des collègues de travail, on passe de plus en plus de temps ensemble, surtout quand on prépare un Vendée Globe. En 2020, sur l'année du Vendée Globe, "Sam" avait fait 250 interviews. Ce sont des moments que je prépare et auxquelles j'assiste avec elle, à chaque fois. On passe beaucoup de temps ensemble, qui plus est dans les années Vendée Globe. On a une relation qui est avant tout professionnelle, mais aussi amicale. On s'entend bien, on rit bien et je pense que la clé, c'est la confiance mutuelle. Sans confiance, il n'y aurait pas cette relation amicale.
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