Tempête Xynthia: la responsabilité de La Faute-sur-Mer pourrait être alourdie

Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Nantes a conclu mardi au rejet de la requête de La Faute-sur-Mer et à sa responsabilité renforcée, déjà reconnue en première instance, lors de la tempête Xynthia qui avaitfait 47 morts en 2010 dont 29 dans cette commune vendéenne. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La Faute-sur-Mer ainsi que l'Etat et l'association chargée de l'entretien et de la surveillance de la digue proche des habitations, submergée lors de la tempête, demandaient l'annulation du jugement rendu en première instance par le tribunal administratif de Nantes en 2018, qui avait désigné la commune vendéenne comme la principale responsable des dommages subis.
  
Le tribunal les avaient condamnés à verser solidairement un montant total d'environ 1,5 million d'euros à l'assureur, Assurances du Crédit mutuel, qui avait indemnisé les sinistrés.
  
Le rapporteur public, dont les avis sont généralement suivis, a préconisé d'annuler leurs requêtes, considérant qu'ils ne pouvaient pas être mis hors de cause des dommages liés à cette violente tempête qui avait fait 47 morts sur le littoral, dont 29 dans la petite station balnéaire de La Faute-sur-Mer, dans la nuit du 27 au 28 février 2010.
 

"La commune ne pouvait ignorer les risques encourus par les habitants"    


Il a estimé que les responsabilités incombaient à hauteur de 55% à la commune, 25% à l'Etat et 20% à l'association gestionnaire, soit une responsabilité minorée de l'Etat dont il a souligné la "carence" plutôt que la faute lourde. Le TA avait défini le partage des responsabilités respectivement à 50%, 35% et 15%.
    
Les élus "connaissaient la situation particulière de la commune au regard du risque d'inondation et de la vulnérabilité de la digue. La commune ne pouvait ignorer les risques encourus par les habitants qui résidaient dans la cuvette", a-t-il déclaré lors de l'audience.
    
En première instance l'Etat avait par ailleurs été condamné à indemniser les victimes à hauteur de 1,86 million d'euros en réparation de leurs préjudices. L'ancien maire de La Faute-sur-Mer, René Marratier, avait quant à lui écopé de deux ans de prison
avec sursis en 2016 pour "homicides involontaires" et "mise en danger de la vied'autrui".
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information