Certains maires ne cachent pas leur scepticisme concernant le grand débat national, lancé officiellement le 15 janvier. Rencontre avec trois maires de petites communes rurales de Vendée.
Royalement négligés par le gouvernement, les maires se retrouvent aujourd'hui, bien malgré eux, au cœur du dispositif de ce grand débat national.
Franck Roy, maire d'Aizenay, n'a pas l'intention d'assumer le potentiel échec de cette concertation. "On est là pour répondre aux enjeux locaux. Ce n’est pas en mettant les maires en première ligne que tout ira mieux sur les enjeux nationaux", explique-t-il.
Elue de terrain, Anne-Marie Coulon, maire de Mouzeuil Saint Martin et présidente de l'association des maires de Vendée ne veut pas rompre ce lien précieux avec les concitoyens. Elle voit en Emmanuel Macron un excellent communicant.
"J’ai envie de lui dire (le Président de la République), mais venez vivre avec nous une semaine sur nos territoires et vous allez voir quelles sont nos problématiques", suggère-t-elle.
Quant au maire de Genétouze lui aussi reste dubitatif sur l’avenir de ces débats. "La synthèse d’un groupe de 50, 60 personnes. Que va-t-il en ressortir au niveau national ? " souligne-t-il.
Reste une inconnue, la mobilisation des administrés. Pour le moment, les cahiers de doléances installés en mairie ne font pas vraiment recette.
► Le reportage de Vincent Raynal, Boris Vioche et Carole Mijeon