Une nouvelle liaison est mise en place en Vendée entre l'Île d'Yeu et les Sables d'Olonne. Un trait-d'union entre l'ile vendéenne et le continent. Le bateau transporte non pas des personnes mais des poissons.
Depuis le mois de juin dernier, le Maxiplon voyage entre l'Île d'Yeu et les Sables d'Olonne. Il transporte tous les jours (exceptés les week-ends) plusieurs tonnes de poissons débarqués par des pêcheurs à la criée de l'ile. La navette à poisson, comme certains l'appellent, évite aux bateaux de venir jusqu'aux Sables d'Olonne. Un gain de temps et d'argent pour les pêcheurs qui dépensent ainsi moins de carburant.
Ce soir-là, quand le Martial rentre au port, c'est bien à l'Île d'Yeu, son port d'attache, qu'il débarque le fruit de sa pêche... toute sa pêche. Celle qui sera vendue à la criée de l'île (10%) et les 90% qu'il aurait dû auparavant livrer aux Sables d'Olonne. C'est ça la nouveauté !
Avec son lot d'avantage pour les 30 bateaux de pêche de l'île. 6 heures de traversée aller/retour en moins, économie de gasoil et du temps en moins passer en mer pour l'équipage. Les merlus du Marial sont ensuite chargés sur le Maxiplon.
Le bateau à coque aluminium multi-usages, construit dans les chantiers sablais Océa pour la société A2TMI, est équipé de caissons réfrigérés. La société de David Bossard, Atlantique Scaphandre, a investi dans l'aventure deux millions et demi d'euros. Son pari, est de livrer les 1.400 tonnes de poissons que les pêcheurs de l'île fournissent chaque année à la criée des Sables.
Reste une question, la criée de l'Île d'Yeu et ses employés survivront-ils à une liaison banalisée avec le continent ? La navette à poissons et l'idée d'une "Île d'Yeu-plateforme de pêche" sont séduisantes. Pertinentes, peut-être aussi, c'est le temps qui le dira.
Le MAXIPLON dispose également de 9 places passagers (une timonerie avec vue à 360°, un carré spacieux, une cuisine, 2 cabines de 4 couchettes, 2 salles de bain, 2 WC).
► VIDÉO. Le reportage de David Jouillat, Damien Raveleau. Montage : Philippe Coat.