D. Desré a été condamné ce lundi après-midi à 3 ans de prison -dont 2 ferme- devant le tribunal correctionnel de Niort. Il a été jugé coupable d'avoir volontairement renversé un gendarme à Saint-Maixent-l’École le 22 septembre dernier.
Le jeune homme n'échappe pas à la prison. Sans compter qu'il était sous le coup d'un sursis avec mise à l’épreuve, d'une durée de 5 mois, qui a été révoqué. Ce sursis concernait une tentative de braquage d'un kebab à Saint-Maixent avec un fusil de chasse. Au total, le jeune homme repart pour 29 mois en détention à l'issue des débats pour rejoindre la cellule dans laquelle il attendait son jugement sous comparution immédiate.Natacha Rateau, la procureure de la République de Niort, a été très sévère dans ses réquisitions, même si D.Desré a présenté ses excuses au gendarme qu'il avait renversé. La magistrate a mis en avant "le système de fuite en avant" du jeune homme en indiquant que malgré ses 19 ans et son allure de post-adolescent, il venait de commettre deux actes de violence très graves dans les précédents 6 mois. Pas question pour le Parquet de la moindre indulgence avec un acte de violence volontaire qui visait un gendarme dépositaire de l'autorité publique.
La défense de D. Desré a insisté sur le parcours cahotique du jeune en estimant qu'il avait agi sous le coup de la panique et qu'il ne voulait pas renverser volontairement le gendarme. Mais le réquisitoire de Natacha Rateau a été suivi et au-delà puisque D. Desré fera l'objet d'un sursis d'un an avec mise à l'épreuve au terme de son emprisonnement. Le tribunal l'oblige à trouver un emploi de manière à ce qu'il puisse rembourser tous les frais et les amendes réclamées par les parties civiles. Par ailleurs, D. Desré sera suivi par un Juge d'Application des Peines pendant deux ans.
Rappelons que ce jeune adulte âgé de 19 ans seulement avait été interpellé après avoir roulé sur la cheville d'un gendarme qui lui demandait de s'arrêter. Cette scène s'était passée jeudi dernier dans une rue de Saint-Maixent, dans les Deux-Sèvres. Le conducteur "en errance familiale et professionnelle", selon les mots du parquet de Niort, circulait au volant d’un Peugeot Partner volé, alcoolisé et sans être titulaire d'un permis de conduire.