Si vous habitez dans ces deux départements, soyez vigilants. Le ministère de la santé a émis une vigilance "orange" aux moustiques tigres. L'espèce, bien implantée en Gironde voisine, a été ponctuellement observée en Poitou-Charentes.
Ce n'est pas un scoop mais plutôt une piqûre de rappel.En ces périodes de fortes chaleurs, ponctuées de pluies orageuses, il peut être utile de rester sur ses gardes face à une espèce qui, ces dernières années, colonise le sud et le sud-ouest de la France : le moustique tigre, vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya.
Alerte rouge chez nos voisins
Dans la Gironde voisine, par exemple, l'aedes albopictus est bien installé. Selon le ministère de la santé, il y est même présent et actif. Ce département, comme dix-neuf autres en France métropolitaine, a été placé en alerte rouge. Rien de tel encore en Poitou-Charentes, où la prudence reste de mise.La région sous surveillance renforcée
En orange sur la carte, la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres sont cet été sous surveillance renforcée ; des spécimens de moustiques tigres y ont été ponctuellement repérés respectivement en 2013 et 2014. Pour autant, on ne peut pas encore dire si l'espèce est implantée durablement ou si elle va pouvoir disparaître.Depuis trois ans, un système de surveillance a été mis en place par Direction Générale de la Santé (DGS) à toutes les entrées du département (port, aéroport, aires de stationnement...) et l'Etablissement Interdépartemental pour la Démoustication du Littoral Atlantique (EID) appelle les habitants à la veille citoyenne pour signaler la présence de moustiques tigres (voir notre encadré).
Repéré pour la première fois dans la Vienne
La présence du moustique tigre a été détectée par l'EID pour la première fois en France métropolitaine en 1999. C'était sur des plateformes d'importation de pneumatiques en Basse-Normandie (dans l'Orne) et en Poitou-Charentes (dans la Vienne).L'espèce, qui se distingue des autres moustiques par les anneaux blancs et noirs qui ornent ses pattes, sa couleur foncée et une bande blanche très contrastée sur la tête et le thorax, est potentiellement vecteur de maladies infectieuses.
Des cas autochtones de dengue et de chikungunya ont été déclarés en 2010 dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes, mais il n’y a pas, aujourd’hui, d’épidémie de ces maladies en France métropolitaine.
Comment limiter le développement des moustiques ?
Quelques gestes simples peuvent vous aider à éliminer les larves de moustiques :- supprimer les soucoupes des pots de fleurs
- remplacer l'eau des vases par du sable humide
- nettoyer régulièrement gouttières, regards, caniveaux et drainages
- couvrir les réservoirs d'eau et les piscines hors d'usage
- évacuer l'eau des bâches ou traiter l'eau (eau de Javel, galet de chlore, etc.)